Ces binationaux, qui refusent de jouer pour les Diables Rouges du Congo
Comme de nombreuses sélections africaines, la sélection congolaise en appelle aux origines de plusieurs joueurs évoluant en Europe, pour tenter de les arracher à leur pays de naissance avant qu’il n’y ait disputé un match officiel avec les A. Une pratique courante de la part des équipes nationales africaines, qui marche pour certaine, mais qui ne fonctionne pas pour les Diables Rouges du Congo, qui peinent à convaincre plusieurs binationaux.
Pas de coup de foudre entre les binationaux et la sélection congolaise
Brice Samba, gardien du RC Lens, dauphin du PSG et en forme depuis le début saison, fils de l’ancien international congolais, du même nom Samba Brice, qui a évolué avec les Diables Rouges du Congo des années 92 aux années 2004, mais qui a aussi fait le bonheur des clubs congolais et ivoirien, a toujours rejeter les invitations de la Fédération Congolaise de Football (FECOFOOT).
Malgré les médiations d’anciens Diables Rouges, comme Françis NGANGA nommé par la Fédération Congolaise de Football, comme intermédiaire entre les internationaux, binationaux et les instances dirigeantes du football congolais, les discussions sont restées au point mort. Samba Brice père, s’opposant même à une possible intégration de son fils au sein de la sélection congolaise.
Le cas de Brice Samba n’est pas isolé, il y est plusieurs binationaux, évoluant dans des équipes et championnats majeurs européens, pouvant apportés un véritable plus à la sélection congolaise, qui refusent de répondre aux sollicitations des Diables Rouges du Congo.
Quelles sont les raisons du refus de ces binationaux ?
En règle général, les hésitations ou le refus des binationaux à rejoindre la sélection des Diables Rouges du Congo, sont liées aux conditions qui les attendent en Afrique, mais surtout au Congo en particulier. Comme de nombreuses sélections africaines, du moins, celles qui ne sont pas structurées, il y a beaucoup de problèmes qui ressortent à chaque convocation des internationale, au de la sélection congolaise.
En effet, très souvent, lorsqu’il y a des matchs, qu’ils soient officiels ou amicaux, on entend sortir du vestiaire, des couacs et des obligations non respectées par la fédération auprès des joueurs. Parmi les éléments qui remontent, il y a entre autres, le non paiement des primes de matchs, pourtant promis lors de la convocation du joueur, le non paiement des billets de transports, oui, vous avez bien lu, il arrive parfois, que les joueurs paient de leur propre poche leur billet d’avion pour rejoindre la sélection, l’organisation interne de la sélection congolaise, non professionnelle, on a l’impression d’être dans une équipe de quartier, lorsque l’on arrive dans la sélection des Diables Rouges du Congo, la non prise en charge des soins médicaux en cas de blessures. Et sur ce dernier point, il y a tellement à dire sur l’irresponsabilité de la Fédération Congolaise de Football.
En ce qui concerne le dernier point, qui est la non prise en charge des soins médicaux après une blessure survenue lors d’une convocation au sein de la sélection congolaise, de nombreux internationaux congolais locaux et même évoluant à l’étranger, ont eu à mettre un terme à leur carrière sportive, à cause de leur blessure et dont la Fédération Congolaise de Football s’est dédouané de toute responsabilité, n’apportant aucun soutient financier aux blessés.
Ce sont tous ces points, évoqués plus haut, qui poussent de nombreux binationaux à refuser de rejoindre la sélection Congolaise.
La fédération congolaise de football en cause
Le principal responsable du refus des binationaux à rejoindre la sélection congolaise des Diables Rouges, c’est la fédération avec à sa tête Guy Mayolas, suivi de ses corruptibles amis fossoyeurs. En effet, la fédération congolaise de football, peine à définir une vraie politique de développement et de professionnalisation du football congolais. Depuis son arrivé à la tête de la fédération, en remplacement de Jean Mbono, qui lui avait réussit à redynamiser le football congoais, Guy Mayolas et son équipe, n’ont rien fait pour améliorer les conditions de l’équipe nationale. La sélection est gérée comme une équipe de quartier, où il existe des privilèges pour certains joueurs, notamment ceux à qui on demande de l’argent pour être appelé en équipe nationale.
Aussi, contrairement à ce que l’on peut observer dans d’autres sélections africaines, la communication de la fédération est d’un amateurisme et datant du moyen âge, on dirait pas que nous sommes à l’époque du numérique. Prenons pour exemple, la présentation des nouveaux maillots officiels de la sélection congolaise, qui avait faire rire plus d’un congolais, tellement la fédération s’était mal prise, que l’on se demandait si les dirigeants de la fédération congolaise de football regardait ce qui se faisait de mieux ailleurs. Ensuite, il y a l’organisation interne de la sélection congolaise. Quand on voit comment sont structurées les autres sélections, en terme d’équipements, de matériels, de spécialistes (kinésithérapeute, podologue, médecin du sport…), qui sont là pour aider les joueurs en sélection, on se doute que des joueurs comme Brice Samba refuserait de donner suite aux Diables Rouges.
Espérons que cette analyse, si elle est lue par les représentants de la fédération congolaise de football, leur permettra de se remettre en cause et de changer les choses.