Où en est-on du développement du football féminin au Congo ?
Alors que le football féminin se développe partout dans le monde et notamment en Afrique, où on voit des nations comme l’Afrique du Sud ou le Maroc, développées de vraies politiques à destination du football féminin, au Congo Brazzaville, le football féminin est le grand oublier de la politique de redynamisation du football congolais de Jean Guy Blaise Mayolas, actuel président de la Fédération Congolaise de Football. Décryptage de la rédaction de NDEMBOMAG.com
Il y a quelques années en Afrique, football féminin rimait principalement avec Nigeria. Dix fois championnes continentales, c’est l’équipe de référence aussi bien sur le continent qu’à l’échelle mondiale. En plein cœur de la région d’Afrique la plus dynamique, où l’on retrouve quelques-uns des pays les plus en vue de la discipline comme le Ghana, le Cameroun ou encore la Guinée-Équatoriale, qui a remporté les deux éditions de la Coupe d’Afrique des Nations que les Super Falcons n’ont pas gagnées, le Nigeria est la référence, également pour son championnat plutôt stable.
Aujourd’hui, d’autres pays ont pris le dessus sur le Nigeria, ainsi que les autres nations qui faisaient peur sur le Continent. On parle maintenant, du Maroc, de l’Afrique du Sud, ou de l’Egypte. Le parcours de l’équipe nationale du Maroc a créé la surprise lors de cette CAN féminine 2022. Sur et en dehors du terrain, les Lionnes de l’Atlas, battues seulement en finale par l’Afrique du Sud (1-2), ont déjoué les pronostics en faisant tomber quelques barrières et préjugés à domicile.
Et le Congo, où en est-on du développement du football féminin ?
Le football féminin, ne semble pas être une priorité pour le Comité Exécutif de la FECOFOOT. C’est ce qu’on peut dire en cette fin d’année 2022. Depuis sa réélection à la tête de la FECOFOOT, Jean Guy Blaise Mayolas, n’a d’yeux que pour le football masculin. S’il faille reconnaître une certaine stabilité dans la gestion du football masculin, avec un championnat qui se joue régulièrement, des sélection masculines qui concourent à toutes les compétitions masculines de la CAF, de l’autre côté, le football féminin, semble être inscrit à la dernière page du projet de société de l’actuel président de la FECOFOOT.
L’exemple concret, c’est la non intervention de sa fédération, lorsque l’AC Colombe champion en titre du championnat féminin, devrait représenter le Congo au tournoi qualificatif à la Ligues Champions Féminine CAF au Maroc, mais n’avait pu faire le déplacement de Malabo pour absence de moyens. La Fédération Congolaise de Football qui perçoit des subventions de la FIFA et de la CAF pour le football féminin, n’avait versé aucune subvention en l’endroit de l’AC Colombe et comptait sur l’intervention du Ministère des Sports, pour le club de l’AC Colombe participe à ce tournoi.
Le championnat national féminin qui avait débuté cette année en 2022, s’est subitement arrêté et ce depuis pratiquement six mois. Pour l’instant, en coulisse, on nous fait part d’une possible reprise de ce championnat en mars 2023. Certains clubs féminin, reprendront les chemins des terrains entre Janvier et Février 2023.
La Fédération Congolaise de Football est totalement out, dans la gestion du football féminin. Il y a aucune politique de détection, de suivi et d’accompagnement des talents féminin. Pourtant ce ne sont pas les talents qui manquent au Congo. Quelques clubs de football se battent tant bien que mal, à détecter, former et suivre les filles, mais ces derniers manquent de moyens pour poursuivre leur projet sur le long terme. La FECOFOOT elle de son côté, reçoit des millions de FCFA de subventions de la FIFA pour le développement son football féminin, sans pourtant que ces fonds soient mis à contribution pour la cause du football féminin.
Pour l’instant, il reste encore 3 ans au président Guy Mayolas pour changer la donne et s’investir concrètement dans le développement du football féminin, d’autant plus que sa fédération perçoit de nombreuses subventions pour le développement du football féminin.