Aujourd’hui, les réseaux sociaux font partie intégrante de nos vies. Facebook, Instagram, Twitter, YouTube pour les plus généralistes sont désormais des outils du quotidien. S’il n’existe pas de baromètre permettant d’estimer le nombre de Congolais utilisant les réseaux sociaux, nous pouvons tout de même estimer qu’il y a au moins 40% des Congolais qui utilisent les réseaux sociaux pour accéder à des contenus sur leurs sports, équipes, compétitions ou joueurs préférés.

C’est dans ce contexte que les fédérations sportives ont décidé de rattraper leur retard en matière de communication digitale. Cependant, si certaines fédérations arrivent à élever le niveau de leur communication, à un niveau très professionnelle, comme celles du Maroc, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Cameroun, et même celle de la RDC, la communication de la Fédération Congolaise de Football est encore loin d’être professionnelle et optimale, malgré les efforts fournis. Décryptage.

Etat des lieux de la présence de la Fédération Congolaise de Football sur les réseaux sociaux et de sa communication digitale 

Alors que de plus en plus de fédérations africaines de football travaillent de plus en plus pour remporter les titres continentaux, tant au niveau des clubs, qu’au niveau des équipes nationales, les réseaux sociaux apparaissent comme un levier de croissance indispensable. Ils ont pu permettre aux fédérations de s’ouvrir à leur audience, et même à un nouveau public en communiquant sur les athlètes, les grands événements, la préparation des équipes, etc…

Tout cela crée de l’interaction, de la proximité et de l’émotion. Des ingrédients qui fonctionnent pour améliorer leur visibilité et susciter des vocations. Les réseaux sociaux apparaissent comme un formidable relais entre les fédérations et leur communauté, d’autant plus que le sport permet de créer du contenu en permanence. Toutefois, toutes les fédérations ne sont pas sur le même pied d’égalité concernant les moyens mis en place dans leur stratégie digitale.

Qu’en est-il, de la Fédération Congolaise de Football ? 

Longtemps moins présents sur les réseaux sociaux, se contentant de communiquer que  lors des rassemblements des équipes nationales de football, dans le cadre des éliminatoires des compétitions africaines, ou de diffuser uniquement des informations sur des réunions du Comité Exécutif, sur les audiences acordés par le Président de la fédération des invités, après de nombreuses critiques de plusieurs médias dont Ndembomag, s’offusquant de la très mauvaise présence de la Fédération Congolaise de Football sur les réseaux, par rapport aux autres fédérations, les choses semblent depuis bouger. Le service en charge de la communication de la Fédération Congolaise de Football, a fait d’énormes efforts pour ne pas paraître ridicule.

Quelles sont les améliorations réalisées par le service de communication de la Fédération Congolaise de Football, en matière de communication et présence digitale 

• La refonte du site internet de la Fédération Congolaise de Football, après de nombreuses critiques,

• Une communication ponctuelle sur la page facebook officielle de la Fédération Congolaise de Football, qui s’est nettement améliorée. Aujourd’hui, le service de communication de la Fédération Congolaise de Football, n’attend plus deux à trois jours, pour communiquer sur une activité donnée, qui touche à la fois les équipes nationales, les clubs de football, ou le ComEx

• Une amélioration des créations visuelles publiées sur la page officielle de la Fédération Congolaise de Football  visant à promouvoir et à donner de la visibilité au championnat national direct de Ligue 1, et des équipes nationales.

S’il faut donc reconnaître ses efforts réalisés par le Département de Communication et Presse de la FECOFOOT, en ayant fait une remise en question et pris en compte les nombreuses critiques faites à son égard, il sied aussi de préciser que ces améliorations sont loin d’être professionnelles, efficaces et optimales.

Quelles sont les actions importantes que doit mener le service de communication de la Fédération Congolaises de Football, diriger par Mr Emmanuel KABA :

• Recruter des ressources compétentes, maîtrisant à la fois les outils de créations graphiques et la gestion des réseaux sociaux. Les créations visuelles actuelles diffusées sur la page facebook officielle, sont vraiment loin d’être professionnelles. Elles ne sont pas attrayantes et ne respectent aucunement la charge graphique de la FECOFOOT. Il n’y a pas de mal à reconnaître que l’on n’a pas de compétences dans un domaine. Aujourd’hui, il y a plusieurs Congolais, qui ont acquis des compétences dans la création graphique et la communication digitale, qui peuvent vraiment apporter un plus au service de communication de la fédération, et ce à des coûts abordables.

• Poursuivre la refonte du site internet de la Fédération Congolaise de Football, qui à l’heure actuelle ne respecte pas la charte graphique et les couleurs du Congo, qui sont Vert-Jaune-Rouge. Il serait peut-être judicieux pour le webmaster de la FECOFOOT, de visiter le site de la fédération sénégalaise de football, très présentable et qui respecte le code couleur du Sénégal,

• Faire certifier la page facebook officielle de la Fédération Congolaise de Football. Il est inadmissible qu’en 2023, alors que cela ne demanderait pas grand-chose, mise à part la mise à disposition des textes officiels de la FECOFOOT auprès de l’entreprise META, gérant facebook, que la page facebook de notre fédération ne soit pas certifiée. Plusieurs fédérations africaines de football ont certifié leurs pages de facebook,

• Créer des comptes officiels de la Fédération Congolaises sur Instagram et Twiter et Youtube, puis les faire certifier dans la foulée. Aujourd’hui, Instagram et facebook sont les réseaux sociaux, les plus utilisés par les Congolais. Ne pas être présent sur ces réseaux sociaux, c’est vraiment ne pas exister dans le monde des médias sociaux et pour une fédération. Instagram est très utilisé par les jeunes, en plus de donner un vrai coup de pouce à la visibilité et à la notériété de la FECOFOOT,

• Améliorer les stratégies de communication, en ce qui concerne les équipes nationales, les compétitions locales et autres activités menées par la Fédération Congolaise de Football. Diversifier les contenus, en ne publiant pas que des visuels, mais aussi des vidéos (vidéos de reportages, vidéos de résumé des matchs des championnats nationaux, vidéos d’interviews des joueurs des équipes nationales) , des articles de blogs venant du site de la Fédération Congolaise de Football, qui permettra aussi d’attirer du trafic sur le site de la fédération,

• Regarder et copier ce que les autres font mieux. Encore une fois, il n’y a pas de mal à copier ce que les autres font mieux que nous, pour pouvoir le répliquer, tout en adaptant en fonction du contexte et des réalités locales. Tenez par exemple, il suffit de voir comment les autres fédérations africaines de football, communiquent durant les rassemblements de leurs sélections nationales, masculines et féminines. Images de l’arrivée des joueurs, images des joueurs au camp de base, images des entraînements des joueurs, programmes des rassemblements et des entraînements, programmes de conférence de presse. Une communication actualisée, à temps réel et optimale, qui plonge le fan, le citoyen dans l’imaginaire, comme s’il était au côté des joueurs,

• Accompagner et favoriser la création de canaux officiels des Ligues Nationales de Football (LINAFOOT, LINAFF et Ligues Départementales). Il est inadmissible que ce soit la Fédération Congolaise de Football, qui se charge de la communication du championnat national de football direct de Ligue 1, en lieu et place de la LINAFOOT ou LINAFF (Ligue Nationale de Football Féminin).

Cet article n’a pas pour but de dénigrer les Responsables en Charge de la Communication de la Fédération Congolaise de Football, mais plutôt de porter un regard externe, tout en étant force de proposition, afin de contribuer à donner une meilleure image de la Fédération Congolaise de Football, de facto une meilleure présence sur les réseaux sociaux. Nous espérons vivement qu’il sera lu et ne tombera pas devant les yeux d’aveugles.