La fédération congolaise de football suspend le championnat national, pour des raisons techniques. Quelles conséquences ?
Pour des raisons techniques, le championnat national direct de Ligue 1 du Congo Brazzaville a été suspendu jusqu’à nouvel ordre, par la Fédération Congolaise de Football.
C’est dans une communication unique en son genre, mais comme elle le fait à son habitude, que la fédération congolaise de football à diffuser le communiqué aux secrétaires généraux des différents clubs prenant part au championnat national de Ligue 1 du Congo Brazzaville. Aucune diffusion du communiqué par canal officiel, n’a été fait. Ni sur le site internet de la FECOFOOT, ni sur les réseaux sociaux. Non, la FECOFOOT s’est contenté d’un papier numérisé, signé, puis transféré, de téléphone en téléphone. L’information est parvenue auprès des médias par messages interposés à coup de transferts dans des groupes Whatapps.
Que signifie raisons techniques pour la Fédération Congolaise de Football ?
Vous le savez, les communications de la FECOFOOT manquent souvent d’explications et de clairvoyance. D’où naissent plusieurs spéculations. Pour certains observateurs du football congolais, les raisons techniques avancées par la FECOFOOT, sont liées au déroulement actuel du championnat scolaire de la zone UNIFAC, débuté ce samedi 03 décembre et qui prendra fin ce dimanche 04 décembre 2022. En plus de ce championnat, s’en suivra du 08 au 17 décembre 2022, le tournoi qualificatif à la CAN U20 qui se déroulera en Egypte.
A cet effet et selon certaines indiscrétions (non officielles), les compétitions de la CAF primant sur celles de la FECOFOOT, il était donc normal que la fédération congolaise de football congolaise suspende son championnat national direct de Ligue 1, au mépris donc des clubs et des joueurs.
Quelles conséquences pour les clubs ?
Cette suspension du championnat national direct de Ligue 1 du Congo Brazzaville, par la FECOFOOT, n’a aucune conséquence du moins financière, ni pour les clubs de football, ni pour la Ligue Nationale de Football (LINAFOOT) qui n’existerait que de nom, puisque le championnat national direct de Ligue 1 du Congo Brazzaville, ne génère pas d’argent, comme ailleurs.
Ainsi donc, il y a aucun engagement financier fait par des sponsors dans notre championnat, pouvant leur portée préjudice et portée la responsabilité civile et morale de la FECOFOOT. La seule conséquence que l’on pourrait observée auprès des clubs, est la perte de rythme, notamment pour un club comme Diables Noirs, qui débutera dans quelques semaines, la phase de poule de la Coupe de la CAF, une reprise manquée et la rallonge du calendrier.
Que se serait il passé si le championnat national congolais générait des millions de FCFA ?
Nombreux sont les observateurs du football africain et congolais, trouvant normal la décision de la FECOFOOT, au regard de la situation, le déroulement des tournois zonaux de l’UNIFAC à Brazzaville. A priori, la CAF a pris de court la FECOFOOT suite à la non participation de plusieurs pays à ces tournois zonaux de l’UNIFAC, ce qui a obligée cette dernière à adapter et modifier son calendrier.
Ceci dit, si le championnat national direct de Ligue 1 du Congo Brazzaville, générait des millions de FCFA, il est sûr et certain que la suspension de plusieurs rencontres du championnat et ce par surprise, aurait entraînée de gros préjudices financiers pour les clubs, les sponsors et la Ligue Nationale de Football (si elle existait réellement).
De par ces conséquences à la fois morales et financières, la FECOFOOT se serait prévalue de ne pas organiser ces deux tournois. Vous imaginez la FECOFOOT acceptée des pertes de 100 millions FCFA/journée suspendus pour organiser un tournois scolaire ?
Qu’importe, décision a été déjà prise par la FECOFOOT et verre servi, il faut en boire. Mais cette décision de la fédération congolaise de football, pose tout de même questions ?
Les communications de la FECOFOOT qui manquent toujours d’explications exhaustives, mais aussi l’importance de trouver des mécanismes pour que notre championnat génère des gros flux financiers, ce qui évitera des suspensions surprises, qu’elles viennent de la CAF ou non, car les préjudices financiers seraient colossaux.