Depuis plus de 20 ans, Alain Louzolo-Mbemba dit « Alino » soutient les Diables Rouges du Congo, mais aussi le club mythique des Diables Noirs. Bariolé de la tête aux pieds, chanteur, danseur et ambianceur, ce personnage atypique est à la tête d’une troupe de supporters déchaînés. Autant dire qu’ils se font très remarqués lors des différentes rencontres des Diables Rouges du Congo.

Danse, foot, et Diables Rouges du Congo 

Au Congo Brazzaville, tout le monde le connaît sous le nom de « Alino ». Ce sont les supporters des Diables Noirs  qui l’ont rebaptisé affectueusement ainsi. Lui qui a même une chanson dédiée des mêmes supporters Diablotins ( « Alino chimbiri kulu hé, kulu hé, kulu, Alino chimbirie kulu… » en langue kongo qui se traduit par « Alino a soulevé son pied »). Cette chanson vient de sa fameuse danse, dans laquelle il se tient sur un pied et soulève l’autre dont il souffre d’un handicap.

Voilà plusieurs décennies que « Maitre Alino » suit les équipes des Diables Rouges du Congo toute catégorie confondue et celle des Diables Noirs. Les deux institutions n’ont plus de secret pour lui. Il a ses entrées à la Fédération Congolaise de Football et à la présidence des Diables Noirs, peu importe les présidents qui arrivent à la tête de ces deux institutions, ils ont besoin d’Alino célèbre supporter des Diables Rouges du Congo et des Diables Noirs pour animer et  stimuler les supporters avec sons orchestre qui l’accompagne toujours.

Une reconnaissance nationale et un prix offert par la CAF

Comme pour de nombreuses nations africaines, Alino est le président du plus grand comité de soutient des Diables Rouges du Congo. Il est celui à qui  la Fédération Congolaise de Football s’adresse pour animer la foule dans les gradins, durant les matchs de l’équipe nationale. Il arrive parfois, que la Fédération Congolaise de Football prenne en charge son déplacement et celui de quelques animateurs de son orchestre,  pour aller soutenir les Diables Rouges du Congo à l’extérieure. Matchs éliminatoires, Tournois zonales, Coupe d’Afrique des Nations, etc. C’est ainsi qu’en 2015, lors de la participation du Congo Brazzaville à la CAN, quarante après, Alino s’est vu remettre par la CAF le prix du meilleur supporter. Une reconnaissance pour sa volonté et le spectacle offert.

Il faut le dire, tous les présidents, qu’ils soient de la FECOFOOT ou de Diables Noirs, ont toujours été de bon cœur avec Alino. Très souvent, il arrive que ces derniers lui glisse quelques billets de FCFA pour l’encourager ou même intervenir lorsqu’il est dans le besoin. Enfants, jeunes, adultes, partout au quatre coins du Congo, tout le monde connaît Alino. Même les vendeuses du marché pour qui le sport n’est qu’un passe temps, connaissent le célèbre Alino de Diables Noirs.  Il ne passe pas inaperçu dans les quartiers et souvent les populations n’hésitent pas à se prendre en photo avec lui, histoire d’immortaliser ce moment.

Comme il y en a eu d’autres qui ne sont plus de ce monde, Alino est le dernier plus grand supporter des Diables Rouges qui nous reste. Il est juste triste de constater que ce n’est que durant les matchs et compétitions que la Fédération Congolaise de Football et la présidence de Diables Noirs font appel à ses services.

Il aurait été judicieux que ce personnage faisant partie intégrante de ces deux instituions puissent bénéficier d’une vraie reconnaissance et même d’un revenu ponctuel lui permettant d’en garder des souvenir à la tête de ces comités de soutient des Diables Rouges et Diables Noirs.