Diables Rouges Dames du Congo : pourquoi, le ministère des sports refuse de prendre en charge les dépenses des sélections nationales féminines de football, qu’elles représentent le Congo ?
Contrairement aux sélections nationales masculines de football, qui bénéficient d’une véritable prise en charge des dépenses liées à leurs frais de voyage, hébergement, restauration, en plus des primes de match et des préparations des matchs internationaux dans de bonnes conditions, les sélections nationales féminines de football sont délaissées par le ministère des Sports.
Depuis sa prise de fonction, et à la différence de l’ancien ministre Leon Alfred Opimbat qui ne faisait aucune différence entre le football masculin et féminin, l’actuel ministre des sports Hugues Ngouelondele avait semble t’il fait comprendre à l’instance faîtière en charge du football au Congo, que le football féminin ne l’intéressait guère et qu’il ne faille pas compter sur lui et son ministère pour prendre en charge les dépenses liées aux sélections nationales féminines. Une discrimination, un sexisme qui laisse interrogatif au sommet de l’Etat, quand on sait que le gouvernement lutte semble t’il contre les discriminations faites aux femmes.
La discrimination du ministre des Sports à l’endroit des sélections nationales féminines de football, qui va à l’encontre des luttes contre les genres menées par le gouvernement congolais
Depuis qu’elles sont engagées dans les campagnes internationales de football, les sélections nationales de football féminin U20 et Senior Dames, n’ont bénéficié d’aucune aide de la part du ministère des Sports. Toutes les dépenses ont été prise en charge par la Fédération Congolaise de Football, qui a puisé et continue à puiser dans ces caisses pour assurer les dépenses de ces équipes nationales féminines, qui représentent le Congo, et dont les dépenses liées aux compétitions internationales devraient être assurées par l’Etat.
Même quand il s’agit des problèmes administratifs, comme par exemple l’épine question liée à l’obtention des passeports, le ministère des Sports ne lève pas le petit doigt pour intervenir, afin de faciliter l’obtention des passeports pour les joueuses. De ces faits, les Congolais s’interrogent sur ce mépris du ministre des Sports envers la gente féminine, qui pourtant bénéficie d’une protection de l’Etat, au travers de la loi Mouebara, qui lutte contre les discriminations faites aux femmes.
Sous d’autres cieux, les ministres en charge des sports ne font aucune différence entre le football masculin et féminin, surtout à notre époque où les luttes pour les droits des femmes, les luttes contre les discriminations sur les sexes et les genres sont très à la mode. Tout le monde le sait, le football féminin ne demande pas plus de moyens que celui des hommes, et nos footballeuses ne demandent pas non plus le ciel, elles veulent juste avoir la même considération que celle accordée aux footballeurs. Des primes de matchs, de la prise en charge de leur déplacement (voyage et hébergement), et des conditions adéquates pour leurs entraînements, puisqu’elles représentent le Congo. Est-ce, trop demandé ? La réponse serait sans nul doute, non !
Malgré ce mépris du ministère des Sports, laissant tout à la charge de la Fédération Congolaise de Football, alors qu’il s’agit d’équipes nationales, les Diables Rouges du Congo Seniors Dames, sont en passe de se qualifier à la CAN Féminine Maroc 2024, si elles réussissent à battre les Tunisiennes avec trois buts d’écart.
Nous souhaitons et espérons que cette discrimination et ce mépris du ministère des Sports envers le football féminin, puisse s’arrêter et que le ministre actuel des sports change de paradigme, au risque d’aller au sens opposé des luttes menées par le gouvernement dont il est membre.