Coupe de la CAF-

Très mal entré dans la compétition avec une humiliation à domicile face au Stade Malien (3-1), Diables Noirs a encore écorné son image, ainsi que celle du football congolais sur la scène africaine, en quittant la phase de groupes de la Coupe de la CAF sans une moindre victoire. Une désillusion pour le football congolais, mais surtout une preuve palpable, que les joueurs de Diables Noirs, n’avaient vraiment pas le niveau pour cette compétition, même si tout le tord ne leur revient pas. Il faille aussi, indexer la Direction Générale de Diables Noirs, qui porte en grande partie le sceau de cette débâcle. Analyse de la rédaction.

2 points en 6 matchs, des défaites lourdes, des prestations insuffisantes : Diables Noirs n’a pas été à la hauteur…

Avant le match en Afrique du Sud lors de la 2e journée, les dirigeants de Diables Noirs étaient confiants, et ne cessaient pas de marteler auprès du public et des médias, que l’Objectif était de faire un bon résultat face aux Sud-Africains, afin de se relancer dans la course à la qualification, et de se battre pour paraître « moins ridicule dans cette compétition ».

Objectif manqué. En-dehors de la défaite honorable, en Afrique du Sud justement (2-1) et un match nul à domicile contre le RS Berkane (1-1), Diables Noirs a été très en dessous du niveau minimum requis, surtout pendant deux premières périodes catastrophiques (3-1 contre le Stade Malien, 2-0 à Berkane face au RS Berkane).

Diables Noirs a besoin de se réinventer en recrutant des joueurs qualitatifs.

Ce tourisme de Diables Noirs en phase de groupes de la Coupe de la CAF, en sortant de la compétition sans une once de victoire, a pour principales causes le mauvais recrutement des joueurs, mais aussi un management du club qui frise l’amateurisme. En effet, contrairement à d’autres clubs qui pour réussir leurs campagnes africaines, investissent en recrutant des joueurs qualitatifs ayant un très bon niveau technique, quand on sait que les joueurs congolais n’ont pas le niveau des compétitions internationales, pour la simple et bonne raison, que la formation n’est pas qualitative, mais aussi parce que le championnat est de très faible niveau.

Les dirigeants de Diables Noirs, eux ont préféré ne pas prendre en compte cet aspect, et sont partis en campagne africaine, avec des joueurs qui ont affiché des insuffisances criardes techniques, mais aussi physique. Résultats, durant les maths livrés par Diables Noirs, les joueurs ont été en dessous du niveau exigé pour ce genre de compétition. Il y a aussi la qualité de préparation physique de l’équipe. On constatait une baisse de l’intensité des joueurs à chaque match, dès l’heure de jeu, comme si les joueurs n’étaient pas en conditions physiques.

Il faut préciser, que c’est une problématique rencontrée auprès de plusieurs clubs et sélections nationales congolaises. Il y a comme une nécessité pour le football congolais, de mettre en place une école de formation spécialisée de formation de « Préparateurs Physiques ».

Le management amateur des dirigeants de Diables Noirs

Cet échec de Diables Noirs, n’est pas à mettre uniquement sur le dos des joueurs et des différents staffs techniques qui se sont succédé. La Comité de Direction de Diables Noirs, porte en grande partie la responsabilité de cette désillusion.

En effet, les dirigeants actuels du club « Jaune et Noir », manquent de sérieux dans la gestion de ce club, des amateurs, de la Présidence Générale de Diables Noirs, à la Présidence de la Section Football.

Que peut-on espérer pour un club, quand le Président de la Section Football, invite les « Supporters et Fans » à faire des nuits et veillées de prière, pour gagner un match international, comme si Dieu n’avait d’yeux que Diables Noirs ? Au moment où on parle de « Professionnalisation », entendre ce genre d’appel venant du Président d’un club, on peut tout de suite deviner que ce club est un club plus qu’amateur, un club de loisirs.

L’amateurisme des dirigeants de Diables Noirs, peut se constater à tous les niveaux. Absence d’une politique d’investissement conséquente pour le club, absence d’une vraie politique de recrutement de joueurs de haut niveau technique et d’un entraîneur de niveau continental, ayant une grande expérience des compétitions inter-club en Afrique, à cela, il y a un environnement défavorable pour les joueurs et surtout le Staff Technique, qui ne travaille pas en toute liberté. Trop d’ingérences dans les classements et choix des joueurs.

D’ailleurs, plusieurs joueurs, ont même dû quitter Diables Noirs, avant la fin de l’année 2023, après avoir découvert l’amateurisme au sein de la Direction de Diables Noirs. Il faut reconnaître que Diables Noirs est un club populaire, tel l’est le Wydad de Casablanca (Maroc), ou le Simba FC (Tanzanie), mais pourtant, il est géré comme un club de quartiers, avec des méthodes de “MOZIKI”.

C’est une triste réalité, car Diables Noirs a tout pour être un club professionnel, qui peut générer des milliards de FCFA, et même créer des emplois, si seulement il est géré par des gens ayant les compétences dans le Management et le Marketing des Organisations Sportives.

En somme, la campagne africaine étant terminée, Diables Noirs doit se concentrer sur la phase retour du championnat national direct de Ligue 1, tout en espérant que les « Diables » (euphémisme) de la phase de groupes de la Coupe de la CAF, ne les suivent pas en championnat. Aussi, aux dirigeants de Diables Noirs de changer de paradigme, car le football a évolué, il faut investir pour espérer avoir de bons résultats, au risque de revivre les mêmes résultats l’année prochaine, en cas d’obtention d’un ticket africain.