Contrairement à la Fédération Congolaise de Football (FECOFOOT), qui peine à convaincre les binationaux congolais chez les A, le ministère des Sports à trouver une stratégie pour réussir, là où la FECOFOOT est en train d’échouer. Décryptage de la rédaction.

Comme toutes les sélections africaines, le Congo est à la quête des nombreux talents de l’hexagone, bénéficiant de la double nationalité, française et congolaise. Seulement, convaincre les binationaux n’est pas une mission aisée. Même, les meilleures sélections africaines se cassent les dents, et ce n’est pas la Fédération Congolaise de Football, qui dira le contraire. Entre refus et questionnements, les binationaux peinent à dire oui au Congo.

Un Team Manager à la peine pour convaincre les binationaux

Afin, de prendre le terreau par les cornes, la Fédération Congolaise de Football (FECOFOOT) avait décidé de nommer un homme de terrain, communément appelé « Team Manager« , lui même binational ayant rejoint la sélection des Diables Rouges du Congo, après plusieurs tractations. À cet effet, elle avait jeté son dévolu en la personne de Françis Nganga, ancien Diables Rouges, latéral gauche, ayant notamment participé à la CAN 2015 avec le Congo.

Toutefois, depuis sa prise de fonction, Françis Nganga peine à réussir sa mission. En effet, le natif de Poitiers, n’a pas réussi à convaincre grand monde de rejoindre les Diables Rouges du Congo. Pourtant, ce ne sont pas les talents qui manquent et que les Congolais découvrent tous les week-ends. Des talents qui ont de l’avenir, du potentiel et peuvent apporter un véritable plus à la sélection nationale du Congo.

La fameuse « Cellule de détection et de suivie des athlètes congolais » du ministère des Sports

Aujourd’hui, ce n’est plus un secret pour les observateurs du football congolais, il est connu que l’actuel ministre des Sports Hugues Ngouelondele, ne porte pas l’actuel président de la Fédération Congolaise de Football dans son cœur. En-tout-cas, ils n’iront pas ensemble à l’église. Ayant constaté les difficultés de la FECOFOOT à convaincre les binationaux, le ministère des Sports a décidé de mettre une stratégie en place, au travers d’une « cellule de détection et de suivie des athlètes congolais« , portée par des anciens joueurs congolais installés en France. Il sied de rappeler, que cette « cellule de détection et de suivie des athlètes congolais », n’axe pas ses actions, uniquement dans le  football. Elle agit aussi, dans les autres disciplines.

Dirigée par deux hommes, dont le plus connu est Aymard AKIANA, elle a pour mission, de pister tout jeune talent originaire du Congo, d’aller à la rencontre de ce dernier, puis de sa famille, sans pourtant mettre la pression sur ce dernier et sa famille, pour qu’il rejoigne les Diables Rouges du Congo. Aussi, plutôt que de s’attaquer à des joueurs déjà matures, la dite cellule de détection s’attaque aux plus jeunes, notamment, les U15, U16, U17 U18, U19, et U20. Et il faut dire, que cette stratégie apporte plutôt ses fruits.

Cette cellule a réussi à recenser pas moins de 100 jeunes talents d’origine congolaise, évoluant dans l’hexagone, et même à rentrer en contact avec les familles de ces joueurs. Ce que n’a pas réussi à faire Françis Nganga. Certains, auraient même pu intégrer la sélection des Diables Rouges U20 et participer à la CAN U20, si la FECOFOOT n’y opposait pas son veto pour des raisons fallacieuses. Parmi les joueurs spoilers par la FECOFOOT, on avait le jeune talent évoluant avec les U23 de l’AS Roma et qui avant la CAN U20, aurait pu participer à la compétition.

La sélection des Diables Rouges U 17 du Congo, avec les binationaux détectés et suivi par la « Cellule de détection ».

Ayant compris, que la FECOFOOT ne facilitera pas la tâche aux hommes de sa « Cellule de détection » au sein des autres catégories des Diables Rouge du Congo (A, U23 et U20), le ministère des Sports a donc accordé ce privilège à la sélection des Diables Rouges U17 du Congo, qui se trouve elle sous sa responsabilité.

Après avoir obtenu la qualification à la CAN U17 Algérie 2023, lors du tournoi UNIFFAC Cameroun 2023, suivie d’un stage de détection de U17 binationaux organisé à Orléans, quelques semaines seulement après la qualification, et ce, sous la supervision du sélectionneur des Diables Rouges U17, l’Italien Farizio Cesana, la cellule de détection du ministère des Sports, a permis à la sélection des Diables Rouges U17 de se renforcer, avec l’arrivée de 9 joueurs binationaux, tous des U17 et qui vont participer à la CAN U17, qui débute ce samedi 29 avril 2023.

Sélectionner les binationaux, depuis les catégories juvéniles

La stratégie du ministère des Sports est simple. Détecter, superviser et sélectionner, les binationaux dans les catégories juvéniles, afin qu’ils puissent avoir un lien avec le Congo, mais aussi avec les joueurs locaux, ceci afin de les permettre de s’adapter plus facilement. En-tout-cas, c’est une stratégie qui marche bien. Puisque les autres nations africaines, font de même et les jeunes recrues, prennent goût à la sélection africaine, parfois pour continuer et terminer chez les A. Si cette « cellule de détection et de suivie des athlètes congolais », continue sur cette lancée, nul ne doute que dans un avenir proche, la sélection des Diables Rouges du Congo, n’aura pas du mal à convaincre des meilleurs talents.