Le football est un sport organisé, structuré et dirigé par une instance appelée fédération de football. Au Congo, c’est la Fédération Congolaise de Football, qui structure, organise et met en place les politiques de développement du football sur l’ensemble du territoire national. Pour atteindre et réaliser ses objectifs, la Fédération Congolaise de Football Officiel, s’appuie sur plusieurs organes internes, dont les commissions permanentes et ad hoc, qui ont pour fonction de conseiller et d’assister le Comité Exécutif, ainsi que le Secrétariat Général dans l’exercice de leurs fonctions.

En ce qui concerne le développement de la pratique du football de façon général, chez les hommes comme chez les femmes, la formation des éducateurs et entraîneurs, l’élaboration des programmes de développement de la fédération, l’élaboration  des stratégies appropriées, la vérification régulière de ces stratégies et l’analyse l’aide apportée aux associations membres,  c’est à la charge de la 𝐂𝐨𝐦𝐦𝐢𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧 Technique et Développement Technique et Développement, dont fait partie la 𝐃𝐢𝐫𝐞𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐓𝐞𝐜𝐡𝐧𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐍𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥e.

Cependant, quand on fait l’état du niveau actuel de notre football, du niveau affiché par nos clubs de football des championnats nationaux d’élites (Ligue 1 & Ligue 2), du faible niveau technique affiché par nos joueurs, du niveau de nos entraîneurs locaux qui ne proposent pas du jeu attrayant, nous sommes en droit de nos poser les questions suivantes : quel rôle véritable joue la Commission Technique et Développement au sein de la FECOFOOT, si cette dernière n’est pas en mesure de proposer des programmes visant à reformer notre football ? Tant sur la formation des éducateurs, que sur la formation des entraîneurs ? Aussi, quel est le bilan chiffré avec des indicateurs de performances de cette Commission Technique et Développement, en ce qui concerne la saison sportive 2022-2023 ? Quelles sont les préconisations de cette Commission Technique et Développement auprès de la Fédération Congolaise de Football, pour cette saison 2023-2024 ?

Alors qu’une grande partie du mode de fonctionnement de notre football au Congo, est basé sur le recrutement des jeunes talents issus des clubs des ligues inférieurs, ligue 2, ligues départementales, notre football va continuer et notre championnat national d’élite va continuer à afficher un niveau faible, voir médiocre, avec des joueurs de faibles niveau technique, si on ne revoit pas notre façon de travailler pour améliorer a la fois la qualité de notre formation mais aussi la gestion et la progression de nos joueurs en ligues d’élites (Ligue 1 & Ligue 2.).

Chaque année, le constat est le même, le niveau de jeu du championnat national direct de ligue 1 du Congo (c’est le baromètre réel du travail effectué au Congo, la sélection nationale A étant juste le reflet du niveau de talent potentiel qu’on a, mais qui est bonifié par le fait que les joueurs évoluent à l’étranger et pour beaucoup y ont suivi leur post-formation.) est très préoccupant. Toutefoi, les sélections nationales locales, U23, U20, et les échecs qu’elles ont connus suite à leurs participations aux compétitions continentales, reflètent le niveau du talent potentiel qu’on a au Congo, mais très faible.

Déjà un constat concernant le niveau de notre championnat national direct de ligue 1 du Congo : 

• Jeu très défensif et peut spectaculaire au point de ne plus prendre de plaisir (presque toutes les équipes jouent pareils !) ni pour le potentiel public, ni pour les joueurs, ni en vue d’une potentielle commercialisation et diffusion de notre championnat auprès des sponsors et chaînes de télévision.
• Niveau de jeu technique très insuffisant
• Manque d’intensité dans le jeu
• Manque d’intelligence de jeu pour la majeure partie des joueurs
• Qualités mentales défaillantes d’une manière générale
• Équipes qui jouent presque tout un jeu stéréotypé (tout le monde joue de la même manière.)

Ces 10 dernières années, il n’y a pas eu de réformes de fond sur le football congolais, après que les dirigeants en charge du développement des politiques et stratégies de notre football, s’étaient rendu compte qu’on avait un grand déficit athlétique et technique par rapport aux autres nations du football africain. Malheureusement, on a rien fait pour révolutionner notre politique sportive, afin de rattraper le retard. De ces faits, c’est à se poser la question du rôle de la Commission Technique et Développement, si elle n’est pas en mesure de faire le même bilan que nous, en proposant des solutions.
Depuis plus rien !
Non seulement, on n’a pas eu d’évolution significative, mais en plus, on subi de plein fouet le pourrissement de notre football en bas de la pyramide sans même réagir. La Commission Technique et Développement, dont fait partie la Direction Technique Nationale, ne fait rien pour prendre les choses en main, et apporter les des reformes globales, structurelles et réglementaires.

Quelles reformes doit-on mettre en place pour améliorer le football congolais ?

Afin de permettre au football congolais de s’améliorer, il faille nécessairement que la Fédération Congolaise de Football, demande à sa Commission Technique et Développement de proposer une vraie stratégie de réforme du football, et celle-ci partira de la base. Les propositions que nous faisons à la Commission Technique et Développement :

La formation des éducateurs et acteurs bénévoles congolais, qui détectent les jeunes talents un peu partout dans le pays. Le rôle des éducateurs que l’on retrouve un peu partout dans nos quartiers, c’est qu’ils prennent souvent en charge un groupe de jeunes talents, ils les font travailler, progresser, permettant aux enfants de s’épanouir et prendre du plaisir en jouant au ballon. Pourtant, les contenus de formation que ces éducateurs donnent à ces jeunes ne sont pas qualitatifs, ne suivent aucun processus de développement d’aptitudes techniques et physiques, ce qui se répercute sur la carrière des joueurs lorsqu’ils arrivent dans les clubs de football d’élite, car trop d’insuffisances.

Mettre en place des programmes de sensibilisation et de pratique du football, par l’organisation des stages durant les vacances scolaires entre à partir des U6 à U13. A ces âges là, les enfants sont très réceptifs et aptes à apprendre les bonnes notions. La Commission Technique et Développement, peut préconiser à la DTN de solliciter les clubs majeurs du championnat national direct de Ligue 1, d’organiser de tels programmes. Ensuite, il faudra insuffler un vent nouveau concernant les formations des éducateurs, des formateurs de football et des contenus, puisque poser des échelles ou copier des exercices ne sera plus suffisant pour faire progresser les. jeunes talents.

La formation des entraîneurs congolais qui est nécessaire !

Ensuite, il faut s’attaquer aux formations des entraîneurs locaux congolais, car très généralement, les formations offertes aux entraîneurs congolais par le biais de la DTN, donnent uniquement des informations pour améliorer la forme, comment articuler sa séance (Par exemple : jeu, exercice, jeu), comment la mettre en place. C’est à partir des thèmes que nos entraîneurs vont chercher sur une planification annuelle par cycle établie au préalable. Ça permet aux meilleurs d’entre eux (selon ces formations) de mettre en place une séance bien articuler à partir d’exercice qu’ils peuvent trouver sur Internet ou dans des bouquins, ce qui fait qu’on a « en façade une séance belle vue de l’extérieur » mais totalement inefficace si on veut régler les problèmes énumérer plus haut et que ça ne fait pas progresser les joueurs.

La réalité est qu’il faut régler les problèmes de fond si on veut former des entraîneurs pour qu’ils puissent à leur tour faire progresser leurs joueurs. C’est souvent ce que nos jeunes joueurs attendent des entraîneurs, lorsqu’ils sont en divisions départementales ou ligue 2, mais ils ne bénéficient pas de cet accompagnement. Et c’est la cata pour notre football !

Les planifications annuelles par cycle qui dit qu’on va travailler pendant (par exemple) 5 semaines sur un thème puis après quoi un autre, où on va répéter techniquement (par exemple) un geste technique dont les critères de réalisations et de réussites ne sont ni connu ni maîtriser, rend totalement inefficace le travail accompli !

« Ce n’est pas en faisant des répétitions d’un mauvais geste technique qu’il va devenir un bon geste technique.  »
En clair, si on répète un geste technique qui n’est pas propre, ça n’a aucune chance de faire progresser techniquement (c’est une perte de temps.). Il vaut mieux moins de répétition, mais prendre conscience du geste juste et le répéter régulièrement dans le temps ! Encore faut-il avoir le bon correctif avec les bons critères de réussite et de réalisation…

La Commission Technique et Développement, dont fait partie la DTN doit donc établir un lexique technique en collaboration avec tous les cadres techniques des clubs qui voudront y participer, par thème en y apportant les bons critères de réalisations, de réussite et en aidant l’éducateur a anticiper les erreurs que le joueur risque de rencontrer et comment y remédier.

Ensuite, au lieu de travailler par cycle, il vaut mieux planifier des objectifs a réaliser puisque pour la progression des joueurs, on va devoir répéter certains gestes tout au long de la saison presque à chaque séance (tel que les contrôles passe ou la technique individuelle par exemple) alors que d’autre devront faire l’objet d’un travail spécifique et ou occasionnel (par exemple jeu de tête et de volée). Il est triste de voir les joueurs ne pas progresser après 6 mois d’entraînement sans réagir !!!

Il va falloir ensuite avoir des notions en préparation mentale pour apprendre aux joueurs comment faire pour permettre d’avoir le maximum d’attention disponible. Essentiellement en développant la technique individuelle de chaque joueur pour pouvoir libérer le potentiel attentionnel nécessaire non seulement a la réalisation technique, mais aussi a son analyse du jeu (prise d’information, traitement de l’information, utilisation de sa concentration). En clair, si un joueur est à l’aise techniquement son attention pourra être porté sur autre chose que le ballon dans le cas contraire le joueur risquera d’être en difficulté avec et sans le ballon. Nous allons lors des formations d’entraîneur vous aider pour créer des gammes techniques efficaces qu’il faudra mettre en place pour donner de la technique à tous les joueurs.

Mais aussi en fournissant « des techniques antivirus » nécessaires pour évacuer toutes les pensées négatives qui parasitent notre cerveau et monopolisent notre attention (par exemple « le swich ») alors qu’elle serait utile pour « penser foot ». Un joueur qui manque de concentration en est souvent victime ! Ensuite, il va falloir repenser la préparation athlétique en préconisant la plupart du temps un travail intégré avec toutes les spécificités football et selon, aussi, les objectifs liés à la philosophie de jeu. Ça permettra de former (athlétiquement) des footballeurs et non pas des athlètes !

Après, quand on tombe sur un sujet tactique, c’est pareil, l’essentiel n’est pas la mise en place, mais plutôt les réponses de haut niveau qu’on va pouvoir apporté.

Par exemple pour un sujet tel que « comment trouver des solutions contre une équipe avec un bloc bas renforcé » en formation, on dirait met sous forme jouer les équipes en place et laisse aux joueurs l’initiative de trouver les solutions alors que souvent, même l’entraîneur n’a pas les bonnes ! Après ça donne ce que l’on voit dans notre championnat national de ligue 1 ! (des joueurs dans l’incapacité de décider vu qu’ils n’ont pas les réponses) Alors que les solutions pour ce thème se trouvent en réponse à ces questions et sont détaillées dans les articles suivants :

• comment disposer les joueurs pour les mettre dans les meilleures dispositions ?
• comment faire pour que le bloc adverse soit moins compact ?
• comment faire en sorte de retourner la défense adverse et la faire courir vers son but ?
• comment le jeu combiné doit être utilisé et dans quelle circonstance.
• comment sortir l’équipe adverse de sa zone de confort en la mettant dans une certaine incertitude ?