Communication digitale : Comment les clubs de football congolais se démarquent sur les réseaux sociaux
Depuis quelques années, les clubs de football congolais ont investi le monde des réseaux sociaux. Actuellement, de nombreuses équipes œuvrent à mettre en place des stratégies pour se démarquer par le digital. Cette année, des clubs comme l’AS OTÔTHO, DIABLES NOIRS, ou l’ATHLETIC CLUB DE OUENZE ont montré de belles choses, en matière de la communication 2.0.
À l’instar des grands clubs européens, les clubs de football du Congo investissent de plus en plus le monde virtuel. Prenant conscience de son importance, ils essaient de mettre en œuvre de nouvelles stratégies de communication 2.0. L’objectif ? Créer un lien de proximité avec leurs supporters et promouvoir leurs images au-delà des frontières. Ce défi porte-t-il ses fruits ?
Les clubs de football congolais marquent une forte présence sur la Toile. À l’image de l’AS OTÔHO dont la page officielle sur Facebook a dépassé la barre de 12000 de followers, les autres clubs s’efforcent eux aussi à rassembler leurs fans pour constituer une communauté virtuelle de supporters, comme DIABLES NOIRS.
C’est une révolution pour le football congolais. Aujourd’hui les clubs et associations sportives s’adaptent à l’ère du numérique et ont commencé à proposer des contenus variés et font des mises à jour régulières de leurs réseaux sociaux. Nous pensons que l’objectif de ceux-ci est de rapprocher les supporters à l’équipe et de créer un véritable lien entre le supporter et le club.
des propos de Farnela KINZONZI, Consultante en Stratégies Digitales, conseillère en communication digitale auprès des services de communication du magazine NDEMBOMAG.COM
les réseaux sociaux pour quel but ? Informer d’abord
Aujourd’hui, que ce soit via Facebook, Twitter ou Instagram, les supporters accèdent facilement à l’information. Ils peuvent suivre les entraînements de leur équipe, regarder des matchs en streaming, mais aussi interagir avec l’actualité du club. Le digital offre également l’opportunité aux équipes de profiter de leur présence sur internet pour faire du marketing et éventuellement avoir de nouvelles sources de revenus.
Hormis l’aspect informatif, la communication digitale peut être également un outil par lequel les clubs lancent des campagnes de sensibilisation qui visent les supporters et les citoyens en général. C’est ce qu’explique un responsable au sein d’un club de football congolais, qui préfère garder l’anonymat : « la communication a trois objectifs : informer, faire du marketing des produits et sensibiliser. Elle permet aussi de jouer le rôle de leader d’opinion. »
Cependant, il est important de signifier que la communication digitale en milieu sportif congolais, est encore à ces débuts. C’est vrai que dernièrement les clubs ont pris conscience de l’importance du monde virtuel, toutefois, la plupart d’entre eux adoptent toujours des méthodes traditionnelles. Ils n’ont pas de stratégies visant des objectifs à long terme. La présence des clubs sur les réseaux sociaux est basique. Il reste un grand travail à faire dans ce sens.
L’aspect financier de la communication
En effet, les clubs de football congolais, n’ont pas encore pris la mesure des avantages financiers que pouvaient leur apporter les réseaux sociaux et leur présence digitale. Si l’objectif premier de la communication est de partager une information, le deuxième objectif est de rentabiliser cette information. Autrement dit, permettre aux clubs de générer des revenus suite à une campagne de communication aussi durable qu’elle soit. C’est cet aspect de la communication digitale des clubs qui n’a pas encore comprise.
En dépit de toutes les failles existantes au niveau de la communication et du marketing digital, plusieurs clubs congolais déploient de grands efforts pour améliorer leurs pratiques communicationnelles. Actualiser le fil d’actualité sur les réseaux sociaux, transmettre des images en temps réel de l’entraînement des joueurs, interviewer les responsables et porter leurs voix sur les réseaux sociaux, sont entre autres des actions qui méritent d’être mises en avant … en attendant de professionnaliser un champ qui reste « peu exploité » au Congo.