Le football congolais est en crise depuis le 25 septembre 2024, date à laquelle le Comité Exécutif de la FECOFOOT de Jean Guy Blaise MAYOLAS a été éjecté des locaux de la FECOFOOT par le « Collectif des membres de la l’Assemblées Générale de la FECOFOOT », dont les principaux instigateurs étaient William BOUAKA et Francky LOEMBA Président de l’AS Cheminots, qui ne sont plus de cette Commission ADHOC, aujourd’hui présidée par Bruno MONKA. Cependant, entre irrégularités liées aux textes régissant la CAF et la FIFA,  absence d’une stratégie d’écoute et d’inclusivité avec les pairs, la Commission ADHOC peine à fédérer l’ensemble des acteurs du football congolais autour de sa juste cause. Pourquoi ? Analyse de la rédaction.

Censé être un organe de transition vers de futures élections fédérales, la Commission ADHOC suscite déjà colère et défiance auprès de nombreux acteurs du football congolais, en particulier le reste des membres de l’Assemblée Générale de la FECOFOOT, mais aussi le public sportifs congolais. Ses détracteurs accusent les frondeurs putschistes  de ne pas respecter les textes et recommandations de la CAF et la FIFA, en vue d’une sortie de crise.

Cependant, si les raisons ayant conduit la révocation de Jean Guy Blaise MAYOLAS et la mise en place de la Commission de la ADHOC sont fondées, notamment sur concernant la très mauvaise gestion des fonds FIFA par MAYOLAS, l’absence d’une véritable politique de formation et de développement du football au niveau national, il sied aussi de préciser que la Commission ADHOC, n’arrive pas à être inclusive. Elle peine à mettre en place une stratégie politique visant à fédérer autour d’elle, le reste des membres de l’Assemblée Générale de la FECOFOOT, ce qui aurait permis depuis fort longtemps à faire abdiquer MAYOLAS. C’est le plus grand péché, des membres de la Commission ADHOC.

Prenons pour exemple, la décision prise par la Commission ADHOC à l’époque dirigée par William BOUAKA et Francky LOEMBA, de dissoudre la Ligue Nationale de Football (LINAFOOT), organe technique de la FECOFOOT en charge de l’organisation des championnat nationaux de football masculin, de manière brutale et sans consultation des parties prenantes, pour la simple et bonne raison, que cette dernière avait répondu défavorablement à la Commission ADHOC, de ne pas s’inviter à la table des discussions, en vue d’établir le calendrier du démarrage du championnat national direct de Ligue 1, pour des raisons de non reconnaissance de la Commission ADHOC par la CAF et la FIFA. Ce qui est totalement fondé. Triste a été de constater donc la réaction de la Commission ADHOC, en procédant à la dissolution de la LINAFOOT, puis en nommant un ensemble d’acteurs à la tête de sa propre LINAFOOT, dont certains ont même dénoncé et renoncé à leur nomination, évoquant le fait qu’ils n’avaient pas été consulté en amont.

Plutôt que d’être inclusive, ouverte à l’écoute et au dialogue, en vue de favoriser une véritable alternance et un départ de Jean Guy Blaise MAYOLAS, donc une assemblée élective, où les principaux maux qui minent le développement du football congolais seront discutés, la Commission ADHOC se sentant intouchable et soutenue par le Ministère des Sports, reste insensible à l’écoute des autres parties. C’est la raison pour laquelle, toutes les parties prenantes, qu’il s’agisse du Collectif des Présidents des Clubs de Football Féminin, du Collectif des Président des Clubs de Ligue 2, constituant une très grande majorité des votants aux élections de la FECOFOOT refusent de rejoindre le camp de la Commission ADHOC, bien que tous soient conscients des maux qui minent notre football. Malheureusement, ils constatent tous avec amertume que les membres de la Commission ADHOC, peinent à fédérer et être rassembleur autour de leur juste cause.