championnat national de football direct Ligue 1 Congo : le manque d’efficacité des joueurs devant les buts inquiètent les observateurs

Avec seulement 13 buts inscrits en 14 matchs en deux journées du championnat, pour 7 matchs joués par journée, la 2e journée de Ligue 1 du Congo Brazzaville a confirmé le pâle spectacle offert depuis le début de la saison. Peu prolifique, décevant techniquement et sans véritable cador, le championnat national de football direct de Ligue 1 du Congo inquiète à l’heure où la Fédération Congolaise de Football Ligue espère de le professionnaliser et attirer des sponsors pour générer des flux d’argent. Décryptage.

« C’est le niveau de nos équipes et de nos joueurs, dans un championnat très faible, pour ne pas dire médiocre ». Voici ce que déclarait en coulisses un observateur du football congolais, proche du club de football amateur Etoile du Congo, quelques instants après les nuls (0-0) de Diables Noirs face à Inter Club, et d’Etoile du Congo face à Kondzo, samedi 18 novembre 2023 en fin de soirée.Un constat qui ne manquera pas de faire réagir, qui plus est après la nouvelle purge vécue par les observateurs du championnat national direct Ligue 1 du Congo.

Alors, certes, quelques matchs ont eu un peu d’intensité dans le jeu et quelques belles transitions, on ne pourra faire oublier le terrible ennui que suscitent les matchs de notre championnat. Pour les puristes des statistiques permettant d’évaluer la qualité et le niveau de jeu des joueurs ou des équipes, il serait difficile d’en faire sortir, car les rencontres de la Ligue 1 du Congo sont pauvres en qualité, ce qui ravive le constat accablant dressé, depuis la reprise sur le niveau de cette Ligue 1 d’élite.

Pour le spectacle, il faudra repasser !

Loin de qualité du spectacle que peuvent nous offrir les rencontres des championnats Marocains, Sud Africains, Algériens, ou même de l’autre côté du fleuve en République Démocratique du Congo, où le spectacle en terme de buts, de gestes techniques et qualité de jeu, prouve à suffisance le niveau, la maturité des joueurs et des entraîneurs, les écuries congolaises ont abandonné leurs espoirs d’Oscars en proposant un contenu digne de la commedia dell’arte (La commedia dell’arte [komˈmɛːdja delˈlarte] est un genre de théâtre populaire italien, né au XVI e siècle, où des acteurs masqués improvisent des comédies marquées par la naïveté, la ruse et l’ingéniosité.). Une rengaine d’autant plus inquiétante, à l’heure où la Fédération Congolaise de Football tente, par tous les moyens, de valoriser son championnat.

Et pour cause. Si les millions de FCFA espéré par Monsieur Jean Guy Blaise MAYOLAS, grâce à l’arrivée de la société AVA Sports Events prête aujourd’hui plus à sourire, c’est bien la conséquence directe du niveau abyssal proposé par notre chère et médiocre championnat national direct de Ligue 1. Alors, oui, AS Otohô mène la danse depuis pratiquement six ans, mais le rendu en termes de spectacle sur le terrain et en dehors du terrain, en plus des mauvais résultats du champion en titre en Ligue des Champions CAF, témoignent du manque de niveau de nos équipes, mais surtout interrogent sur la formation de joueurs et le contenu des entraînements offert par les techniciens congolais, à leurs équipes. Le football congolais et son championnat national direct de Ligue 1  sont en panne.

Symbole d’une proposition artistique se rapprochant plus du revers de Joe Wilfrid Nsonga que du pied gauche de Mesut Özil, le championnat national direct de Ligue 1 du Congo, continue à briller, en aujourd’hui, par un manque criant de réalisme offensif.Lors de la 2e journée, seulement 6 buts ont ainsi été inscrits en 7 matches (0,85 but par match, soit une des pires moyenne sur les championnats nationaux de football en Afrique) avec, notamment, trois 0-0 (A Vegas-Nathaly’s, Diables Noirs – Inter Club et Etoile du Congo-KOndzo). Bis repetita, en milieu de cette semaine, pour le compte de la troisième journée, où les filets n’auront tremblé qu’à 2 reprises lors des 3 matches organisés (la rencontre entre AS Vegas et Diables Noirs ayant été reportée). Un tableau consternant se répétant malheureusement au fil des week-ends. Si le passé permet de se rassurer, quelque peu, le présent de notre championnat national direct de Ligue 1 reste alarmant. Au-delà d’une réussite moindre face aux buts, le contenu interpelle également.

Des statistiques angoissantes, un niveau de jeu préoccupant !

« J’ai l’impression qu’on ne peut analyser que de la comptabilité. Otohô a pris trois points et est revenu à 1 point de Leopards et JST. Dans l’état d’esprit, Diables Noirs et Etoile du Congo ne sont pas mauvais. On a vu des époques dans le championnat national où ce qu’on reprochait aux équipes, c’était de ne pas faire d’effort de joueur la balle au sol et de construire le jeu par des passes et des transitions. On s’emmerdait parce que ça ne donnait pas plaisir à regarder. Tu avais le sentiment que les joueurs n’en avaient rien à cirer de ce qu’il se passait et tout le monde évitait de poser la balle à terre pour essayer de produire du jeu. Maintenant, les équipes font toutes des efforts, sauf que techniquement, c’est nullissime », analyse, à ce titre, Ramsi KOUTOUNDA, Rédacteur en Chef de NDEMBOMAG. Un constat partagé par de nombreux observateurs du football congolais.

Pour certains observateurs et connaisseurs du football congolais, la question de l’inefficacité des attaquants devant les buts, viendrait sans doute sur le contenu des entraînements des différents techniciens congolais durant les entraînements d’avant match du championnat. Ils n’ont sans doute pas part tord, car à chaque saison et au vu des résultats des équipes congolaises sur la scène continentale, entraînées par les Congolais, des questions de qualité de jeu, de niveau de jeu et lecture de matchs se posent.

Quelles sont les méthodes d’entraînements des techniciens congolais ? Font-ils des efforts pour s’arrimer aux nouvelles stratégies tactiques, ou aux innovations en matière d’entraînements et de préparation des équipes.

Donc le mal est au niveau des entraîneurs !!! Qu’offrent-ils au quotidien à leurs joueurs pendant les entraînements ? On dit souvent que les entraînements sont le reflet du match avenir… Donc il faut qu’on essaie de voir quel est le contenu des séances d’entraînement dans nos clubs respectifs ! Explique un observateur du football congolais, lors d’un échange en milieu privé. 

 

Pour conclure, il faut tout simplement dire, que le problème d’inefficacité des joueurs congolais devant les buts, est un problème qui prend en compte à la fois, l’offre de contenus des entraîneurs congolais durant les périodes de préparation et d’entraînements, mais aussi la formation de base de nos joueurs qui n’est pas qualitative. La majorité des joueurs et talents congolais, issus de plusieurs structures à travers le pays, sont formés sans cadre bien défini et sur des éléments intrinsèques sur lesquels les éducateurs devraient insister.

Nos joueurs déjà pétris de talents, sinon de génies, font plus des entraînements physiques, que des séances liées à la psychométrie, la technique et l’intelligence cognitive. Des éléments majeurs pour être un joueur d’élite et pratiquer du beau football, car cela permet de réaliser des gestes techniques et d’avoir une intelligence de jeu supérieur.

Ces inquiétudes sont des signaux d’alarme des dirigeants de la FECOFOOT, qui devrait au travers de la Direction Technique Nationale, définir une politique nationale de formation des jeunes et d’entraînements des clubs, afin de rehausser le niveau de notre championnat national de football.

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