Congo : CHAN, FECOFOOT, son limogeage, TAS… Les vérités d’Elie NGOYA

Dans un entretien accordé au très célèbre journaliste congolais Alphonse  NDONGO,  Elie NGOYA partage sa frustration, sa procédure engagée par l’intermédiaire de son avocat Me Louis Derva, contre le Congo devant le TAS (Tribunal Arbitral du Sport), et revient sur les vraies raison de la débâcle du Congo au CHAN Algérie 2023.  

Débarqué il y a quelques jour par le ComEx (Comité Exécutif) de la Fédération Congolaise de Football en sigle FECOFOOT, le technicien Belgo-Congolais, ancien sélectionneur des Diables Rouges A’ s’est confié dans une interview dévoilée mardi par Page Alphonse Ndongo et réalisée jours après son limogeage.

 

Je viens de recevoir un courrier de mon avocat, maître Bart DEBELS. Je suis convoqué au Tribunal de Famille de DENDERMONDE ( Flandres Occidentale) Belgique le 4.05.2023, à 9h, pour abandon de famille. Étant de nationalité Belge et selon la loi, je risque jusqu’à 15 000 EUR d’amende et 1 an de prison ferme. Il m’a été demandé dès réception de ce courriel ne plus quitter le territoire Belge sans l’accord exprès d’un juge. Voilà où mon pays, le Congo, m’a amené, déplore-t-il.

Pour l’ex-sélectionneur des Diables Rouges A’, l’échec des Diables Rouges locaux au CHAN Algérie 2023, est dû à un manque de préparation effective au niveau local, mais aussi au non respect du planning définit par son staff au sortir de la qualification de septembre 2022. Pour Elie NGOYA, le mini stage effectué en Tunisie avant le CHAN, n’a pas eu l’impact escompté, car arrivé un peu tardivement, alors qu’un plan détaillé avait été envoyé à la FECOFOOT.

Un programme avait été envoyé à la Fecofoot mi- octobre 2022. Au niveau local, nous avions prévu 2 semaines en mode externat, à compter du 1er Décembre 2022, avec une prise en charge ( nutrition, transport, soins, etc.), et une semaine en mode internat, avant de nous envoler pour un pays du Maghreb où nous devrions peaufiner notre préparation pendant 2 semaines.

Et le technicien Belgo-congolais insiste, avoir fait part de ses inquiétudes et ce de vive voix auprès de Gaston TCHIANGANA (Directeur Technique Nationale), avant d’adresser officiellement un courrier au Président MAYOLAS, président de la Fédération Congolaise de Football. Dans ce sens, l’ancien sélectionneur des Diables Rouges A’, dit que le Président de la FECOFOOT a répondu à son courrier par un silence de morts. A ce silence de la Fédération Congolaise de Football et même du Ministère des Sports, Elie NGOYA, préfère ne pas spéculer, car pour le technicien Belgo-Congolais, les deux entités se retrouvaient chaque jeudi pour des réunions de suivi.

Lire aussi : Le Comité de la FECOFOOT limoge Elie NGOYA

J’ai personnellement assisté à ces multiples rencontres qui malheureusement n’ont pas abouti à grand chose au final.

A tous ces manquements, ELie NGOYA n’a pas voulu démissionner avant le CHAN, pour ne pas donner l’impression d’être un entraîneur qui abandonne ses hommes à la moindre difficulté. Il a tenu à aller au bout de sa mission. C’est la raison pour laquelle, il est resté dans le silence pendant longtemps. Aujourd’hui, il semble regretté.

Désinformation et ingérence durant le CHAN 2023

Pour Elie NGOYA, les personnes dont les noms et prénoms suivent, Mr Sita, chargé de mission au ministère des sports, et Mr Nkossa Médard, représentant de la FECOFOOT, ont menés des campagnes désinformation et même d’ingérence durant le CHAN 2023, ce qui a même conduit le Ministre des Sports (ndlr, Hugues Ngouelondélé), a passé un coup de fil téléphonique, pour s’enquérir de la situation, qui bien évidement q’une simple rumeur lancée par les membres de la délégation qui jouaient, selon Elie NGOYA aux fous du roi. Pour l’ex-sélectionneur, les deux personnalités citée plus haut,  ont contribué à la déstabilisation du groupe depuis Tunis jusqu’à Oran.

Le représentant de la Fecofoot s’est même permis de m’insolencer à partir des gradins. Je vous épargne des insultes et de ce qu’il a fait dans les vestiaires, des réunions improvisées qu’il organisait en sa qualité de représentant du président de la Fecofoot. J’ai dû demander à monsieur Fouani, membre du bureau exécutif de la Fecofoot, de s’investir pour que cesse cet amateurisme. Heureusement, c’était mieux lors du 2ème match contre le Niger. Bien dommage que ce soit ce genre de dirigeants qui gèrent notre football!

L’ex-sélectionneur des Diables Rouges accuse les agents de Ministère des Sports de pratiquer de la désinformation auprès de l’opinion public, mais surtout auprès du Ministre en charge du sport, car c’est le comportement qu’a affiché Mr Sita, chargé de mission au ministère des sports, avant et pendant la compétition en Algérie.

Un exemple, il a fait circuler une fausse information selon laquelle j’aurais refusé de signer le document de paiement des primes aux joueurs. Raison pour laquelle les cadres de l’équipe sont venus me voir, peu avant le premier match contre le Cameroun.

Quant au représentant de la FECOFOOT, le technicien n’a pas trop souhaiter s’attarder sur sa personne. Pour Elie NGOYA, Mr Nkossa Médard se dit influent et tant écouté par le Président, au point de jouer au fou du roi. S’il reconnait en partie, qu’il a peut être été limogé pour insuffisance de résultat, Elie NGOYA,  dit que le Comex de la FECOFOOT est libre de le démettre de son poste en fonction de son constat. En ce qui concerne sa procédure au TAS engagée contre le Congo, le technicien se dit être serein et qu’au finish une décision plus fiable sera prise en sa faveur. Il ne pense pas, que c’est à lui de chercher une solution à l’amiable, lui qui paye ses impôts en Belgique où réside sa petite famille, qui vit grâce son travail pour lequel il n’a plus été payé depuis 11 mois.

Le football congolais est géré par des amateurs et vautours !

Pour le technicien Belgo-congolais, le football congolais est géré par des gens, qui  non seulement ne pensent pas football, mais en plus de ça, ils sont là que pour arrondir leurs fins du mois. L’ex sélectionneur des Diables Rouges n’y est pas aller avec le dos de la cuillère. Pour lui, il faut tout simplement « Curer la FECOFOOT » pour espérer relever le football congolais. Il enfonce le clou, en disant qu’un audit est nécessaire. Il faut aussi changer les mécanismes des élections au niveau de cette fédération, car elle ressemble de plus en plus à un groupe d’amis qui ne prend pas les bonnes décisions. Les joueurs congolais finissent malheureux, même après avoir joué des années durant à l’équipe nationale. Il n’y a aucune politique de reconversion alors que le football propose beaucoup de métiers allant de la logistique à l’encadrement en passant par l’administration.

Le football est un facteur de cohésion nationale. Nos responsables doivent le comprendre définitivement.

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