Diables Rouges du Congo : on vous explique la crise autour du retrait de plusieurs joueurs de l’équipe nationale, qui fragilise le tandem Hugues-Mayolas

Sans mettre en cause frontalement le ministre des Sports et le président de la fédération, de nombreux cadres des Diables Rouges du Congo comme Gaius Makouta, Prestige Mboungou, Antoine Makoumbou, Morgan Poaty et  Andzouana, fustigent « le management » et « le système actuel » , éclaboussant à la fois le ministère des Sports et la Fédération Congolaise de Football. 

Qui composera l’équipe nationale des Diables Rouges Senior Hommes de football lors de la prochaine journée des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, en juin 2024 ? La question s’est compliquée de manière inattendue après l’annonce de la mise en retrait de Prestige Mboungou, rapidement suivi de Gaius Makouta, Antoine Makoumbou, Morgan Poatay et Yoan Andzouana vendredi 17 novembre.

Choix personnels ou tentative de putsch ? Leurs critiques mettent, quoi qu’il en soit, le tandem Hugues Ngouenlondele – Jean Guy Blaise Mayolas dans une position délicate : s’il n’est pas ouvertement cité, difficile de douter que le ministre des Sports, Hugues Ngouelondele soit la cible des joueurs démissionnaires. Ils mettent aussi sous pression la Fédération Congolaise de Football, qui peine à impulser une refondation et une restructuration du football congolais, en partant depuis la base (formation des jeunes talents et footballeurs, formation des éducateurs, formations des entraîneurs.), mais aussi la mauvaise gouvernance et la mauvaise gestion des sélections nationales. On vous explique ce qu’on sait de cette nouvelle affaire.

Plusieurs joueurs se mettent en retrait jusqu’à nouvel ordre.

Six joueurs au total et pas les moindres, de l’équipe nationale des Diables Rouges du Congo Senior Homme football ont annoncé vendredi qu’ils ne répondraient plus aux convocations. Prestige Mboungou, a révélé le premier, via nos confrères de DRCPF sa décision « de prendre du recul avec la sélection nationale des Diables Rouges du Congo » et de ne pas participer à la prochaine campange des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, en juin 2024 « dans de telles conditions ». Antoine Makoumbou dit sur Instagram, mettre fin à sa carrière internationale. Sur le même réseau social, Gaius Makouta parle de mettre sa carrière internationale entre parenthèses (…).
Morgan Poaty parle de suspendre ses obligations internationales… » « Suite aux récents événements en sélection, je suis malheureusement obligé de mettre en suspens ma participation à l’équipe nationale. ». Enfin, les deux derniers à mettre fin à leur carrière internationale, sont Yhoan Andzouana et Bradley Mazikou.

 

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Même si d’anciens internationaux congolais, n’ont pas pris publiquement la parole, nul ne doute qu’ils soient unanimes des décisions prises par ces joueurs, car l’amateurisme dans la gestion du sports et du football en particulier au Congo, à trop durée. Soit le ministre des Sports et le président de la fédération congolaise de football, revoient leurs copies, soit ils démissionnent et laissent la place, à ceux qui auront l’amour de travailler correctement, en y mettant les moyens et les conditions qu’il faut, afin d’avoir de bons et meilleurs résultats.

Ils visent indirectement Hugues Ngouenlondele et la FECOFOOT

Les joueurs ne citent aucun nom, mais leur colère ne peut qu’éclabousser le ministre des Sports et la fédération. Ils dénoncent la « politique sportive actuelle » et le « management de la sélection nationale des Diables Rouges du Congo »,dont Fred Dembi fait part d’un « manque de respect de la part des autorités en charge du sport, durant ce dernier rassemblement… » « Nos dirigeants sur ce rassemblement nous ont manqués de respect…« , « Les 2 (ministère des Sports et fédération), mènent leur guerre et c’est nous qui payons les pots cassés. Nous avons eu trois blessés, par manque de récupération.« 

Ces propos rappellent les critiques qui visent Hugues Ngouelondele depuis sa nomination à la tête du département des sports. Depuis sa prise de fonction, les relations entre le ministère des sports et la fédération congolaise de football, qui étaient pourtant cordiales sous Leon Alfred Opimbat, se sont dégradées. Une vraie guéguerre d’ego et d’influence s’est installée entre son ministère et l’instance faîtière du football congolais, et les premiers impactés sont les joueurs. 

Après avoir installé un climat de tension avec les joueurs, suite à sa décision visant à supprimer la prime de présence, et ce, malgré la bonne volonté de ces derniers de toujours répondre aux convocations, le ministère Hugues n’a pas a été à la hauteur dans la mise à disposition des moyens dans les délais, pour la sélection nationale de football. 

Après avoir installé un climat de tension avec les joueurs, suite à sa décision visant à supprimer la prime de présence, et ce, malgré la bonne volonté de ces derniers de toujours répondre aux convocations, le ministère Hugues n’a pas a été à la hauteur dans la mise à disposition des moyens dans les délais, pour la sélection nationale de football. 

Plutôt que de prendre de la hauteur en tant que ministre des Sports, en apaisant le climat délétère avec la Fédération Congolaise de Football pour une redynamisation des sélections nationales de football, afin de booster l’image du pays, le ministère s’est plutôt austère et parfois peu intéressé. Pour votre gouverne, les sélections nationales de football U20 et A, ne bénéficient aucunement de l’accompagnement de l’Etat, pourtant obligatoire le ministère des Sports, ayant fait savoir à la FECOFOOT, que le football féminin ne l’intéressait guère. 

Mais la goûte qui a fait déborder le vase, c’est durant ce dernier rassemblement, comptant pour la première journée des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026. 

Tout d’abord, plusieurs joueurs ont reçu leurs billets d’avion pour Brazzaville, très en retard et parfois à quelques heures du vol, pour un départ dans une ville, autre que la ville de résidence. Le jeune défenseur de Sochaux, a par exemple reçu son billet, à 23h45, pour un départ à 7h00 à Roissy-Charles-de-Gaulle, sachant qu’il réside à Sochaux. Ce dernier, avait raté le vol, faute d’être arrivé à temps. 

Cet amateurisme de la part du ministère des Sports, puisque c’est elle qui en charge de l’achat des billets des joueurs, lors de chaque convocation, à donner une mauvaise image de notre gouvernement auprès des internationaux. 

La FECOFOOT n’est pas épargnée des critiques, par les joueurs. Instance en charge de la politique de football au Congo, la fédération n’affiche pas également une image meilleure de celle du ministère des Sports. Elle aussi, peine à prendre de la hauteur, et réplique coup par coup, aux attaques du ministère des Sports. 

Bénéficiant, de plusieurs subventions de la FIFA et la CAF, la Fédération Congolaise de Football, peine pourtant à mieux gérée les sélections nationales de football, de façon professionnelle et ce dans tous les domaines : communication professionnelle, suivi et mise en lumière des binationaux  et internationaux congolais évoluant à l’étranger. 

Même au niveau de la logistique, notre fédération fait honte. Nous n’avons plus à ce jour d’équipementiers officiels, les joueurs utilisent et réutilisent les mêmes séries de maillots, qui ne sont pas parfois de leurs tailles. Cependant, quand ces internationaux discutent avec leus compères, des autres sélections africaines, ils constatent l’amateurisme des dirigeants de la fédération. 

Il suffit pour vous de faire un comparatif entre la communication, la gestion des sélections de football, par la FECOFOOT et ce qui se fait ailleurs en Afrique, comme en RDC voisin, au Sénégal, au Mali, ou encore au Maroc. Au niveau du football local, notre football est médiocre, le niveau de nos joueurs est médiocre, car la formation de base n’y est pas. Impossible donc, de pouvoir compter sur le renfort des joueurs locaux, pour apporter un plus au sein de la sélection A. 

Ils ont le soutien des observateurs et l’ensemble des Congolais. 

Observateurs et fans de football congolais, soutiennent ces prises de décisions des joueurs, car nombreux estiment que ce soit le ministère des Sports ou la fédération congolaise de football, il faille revoir les copies et que la guerre d’ego menée par les deux institutions impactent, non seulement l’image du Congo, mais aussi les joueurs.

Observateurs et fans de football congolais, soutiennent ces prises de décisions des joueurs, car nombreux estiment que ce soit le ministère des Sports ou la fédération congolaise de football, il faille revoir les copies et que la guerre d’ego menée par les deux institutions impactent, non seulement l’image du Congo, mais aussi les joueurs.

« Je soutiens les décisions prises par ces joueurs, car j’estime que le ministre Hugues Ngouelondele, déjà qu’il n’a aucune politique sportive nationale, n’a pas de respect pour ces compatriotes qui tissent l’image du pays dans les pays où ils évoluent… » 

« Peut-être que ces prises de position, pousseront le ministre à se remettre en question, lui et son entourage de conseillers.;; » explique un observateur du football congolais. » 

« Que Hugues et Mayolas, composent dorénavant avec leurs joueurs locaux, et on verra les résultats..; ». 

 

En somme, les Congolais trouvent logiques ces prises de positions et comme ils aiment le dire, « Ce pays a besoin d’être seul pour réfléchir… »

 

L’avenir de Hgues Ngouenlondele et Mayolas en question ?

La balle est dans les deux camps. Celui du ministère des Sports et de la fédération. Les deux institutions ont forcément pris connaissance, dès vendredi soir, de ces annonces de Prestige Mboungou, Makouta, Makoumbou, Andzouana, Poaty, et Mazikou.

Comme à son habitude, la FECOFOOT n’a toujours pas régi à propos, c’est silence radio. Aucune conférence de presse de crise, ou communiqué visant à donner quelques éclaircissements au public, comme ça se passe sous d’autres cieux. Une preuve de plus, que la FECOFOOT, s’en fou royalement de ce que ressentent les Congolais.

Il en est de même du côté du ministère des Sports, qui elle non plus n’a pas communiqué par rapport aux décisions des joueurs. La cellule de communication du ministère des Sports, à qui nous avons adressé un mail, n’a pas daigné nous répondre.

Il est sûr, si la situation n’est pas vite réglée et que les médias locaux décident d’en faire leurs sujets de prédilection, l’avenir de Hugues Ngouelondele à la tête du département du sport est menacé, même celui de Mayolas, car une crise peut être créé par le gouvernement, afin d’installer un comité de normalisation comme en RDC.

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