Football Africain – Si le football mauritanien est sorti de l’ombre ces dernières années, c’est bien grâce à un Monsieur du nom de Ahmed Yahya. L’homme qui a révolutionné le football mauritanien et cité en exemple sur le continent, voire, au niveau international, notamment par le Président de la FIFA Gianni Infantino, qui le considère comme un des meilleurs présidents de fédérations de football, dont il faille suivre l’exemple. Décryptage de la rédaction de Ndembomag-le foot

D’Armateur à Président de la Fédération de football de la république islamique de Mauritanie (FFRIM)

Armateur et passionné de football, Ahmed Yahya prend les rênes de la Fédération de football de la république islamique de Mauritanie (FFRIM) en 2011, après avoir longtemps dirigé le FC Nouadhibou, club qu’il a créé avec Aziz Boughourbal, un ami d’enfance, dans la capitale économique de la Mauritanie. Les deux hommes, alors tous deux patrons d’une société de pêche, développent rapidement les infrastructures (centre de formation, salle de sport, soutien scolaire…) et misent sur la durée. Depuis, le FC Nouadhibou a gagné le championnat de Mauritanie, onze fois, en 2001, 2002, 2011, 2013, 2014 et de 2018 à 2023. Il a également remporté la coupe de Mauritanie à quatre reprises, en 2004 (1-0 contre l’ASC Ksar), en 2008 (1-0 contre l’ASC Nasr de Sebkha), 2017 et 2018.

Depuis sa prise de fonction, en qualité de Président de la Fédération de football de la république islamique de Mauritanie (FFRIM), le football mauritanien ne cesse de de gravir tout doucement des échelons. D’abord, il y a les deux participations des Mourabitounes (NDLR : nom de l’équipe nationale), aux CHAN, en 2014 et 2018, s’en suit une qualification historique à une CAN, elle d’Egypte 2019. La même saison 2019-2020, le FC Nouadhibou qui lors de la saison 2019-2020, devient la première équipe mauritanienne de l’histoire à participer à la phase de groupes de la Coupe de la Confédération. Une vraie révolution du football mauritanien, qui porte le nom d’Ahmed Yahya.

Ahmed Yahya, considéré comme l’un des meilleurs présidents de fédérations africaines de football, et pris pour exemple

Elégant et pondéré dans ses propos, Ahmed Yahya fait partie des dirigeants du football africain qui ont beaucoup contribué à l’élection du Malgache, Ahmad Ahmad à la présidence de la CAF en 2017 et intègre le comité exécutif de l’instance du football africain. Ahmed Yahya est également membre de la Commission d’organisation des compétitions de la FIFA. En 2018, lors des CAF Awards à Accra, il est désigné meilleur dirigeant de fédération africaine pour l’année 2017.

Il faut tout de même souligner que sa réussite, Ahmed Yahya la doit à son équipe dirigeante composée de Mauritaniens et d’étrangers expérimentés, à qui il confie la mission de structurer le football mauritanien et de miser sur les catégories de jeunes.

 Quand je suis arrivé en novembre 2012, il y avait un championnat moribond. Avec patience et méthode, on a restructuré le foot. Aujourd’hui, il y a une Super D1 qui est semi-professionnelle, une super D2, un championnat régional, une académie et un championnat pour les jeunes, des sélections nationales U20, U17… » La fédération compte près de 12 000 licenciés, un nombre en constante augmentation. Propos de l’Espagnol Luis Fuertes au journal le monde,  promu directeur technique national.

Contrairement à Jean Guy Blaise MAYOLAS, président de la Fédération Congolaise de Football, qui depuis pratiquement six (06) ans à la tête de l’instance dirigeante du football congolais, court derrière une qualification à la CAN de la sélection nationale des Diables Rouges du Congo football senior hommes, Ahmed Yahya lui enchaine les bons résultats à la tête de la fédération de football de Mauritanie, puisqu’après la première qualification historique à une CAN en 2019, la Mauritanie a obtenue une seconde qualification à la CAN en 2021 et la toute dernière, c’est celle de 2023 qui a été organisée en Côte d’Ivoire, qui a permis à la Mauritanie de sortir de la phase groupes. Une grande première, preuve que le football mauritanien à plus que progresser en 12 ans.

Aussi, l’exploit ne s’arrête pas qu’au niveau de la sélection  des Mourabitounes, puisque cette même saison 2023-2024, le FC Nouadhibou a atteint la phase de groupes de la Ligue des Champions de la CAF, en devenant la première équipe mauritanienne de l’histoire à participer à cette phase de groupes de la CAF Champions League, bien qu’étant éliminée, en ayant terminée à la troisième place derrière Mamelodies Sundows et le TP Mazembe.

Grâce à un président jeune, qui a la suite dans les idées et a su bien s’entourer des meilleurs compétences, qu’il s’agisse d’experts ayant de grandes expériences et d’excellente connaissances dans le développement du football, ou tout simplement de managers chevronnés ayant des expertises dans le management des organisations sportives, la Mauritanie continue à écrire son histoire, et nul ne doute qu’à cette allure les Mourabitounes pourront dans 10 ans, obtenir une qualification historique à une phase finale de Coupe du Monde FIFA.

Pourquoi Ahmed Yahya réussit, là où Jean Guy Blaise Mayolas échoue depuis pratiquement sept ans ?

La différence entre Ahmed Yahya et Jean Guy Blaise Mayolas, se situe au niveau du choix des personnes ressources qui les accompagnent respectivement dans leurs missions. Si Jean Guy Blaise Mayolas, président de la Fédération Congolaise de Football, a fait le choix de s’entourer de ses bons vieux amis, qui pour la grande majorité sont doté d’anciens logiciels, incapables de proposer de nouvelles idées novatrices pouvant faire évoluer l’instance et développer le football au Congo, pour tendre vers le professionnalisme, le Mauritanien Ahmed Yahya, a fait le choix de travailler dur, mais surtout de s’entourer d’une bonne équipe de personnes compétentes, en introduisant différentes formules et des idées innovantes.

La différence entre Ahmed Yahya et Jean Guy Blaise Mayolas est assez palpable, quand on voit le niveau actuel de la sélection nationale de Mauritanie, comparée aux Diables Rouges du Congo dont la dernière participation à une CAN remonte en 2015. Il y a aussi, l’organisation et le management des deux fédérations dont la différence se fait sentir, rien que dans la communication des deux instances. Quand vous faites un tour sur les réseaux sociaux, vous constaterez que la Fédération de football de la république islamique de Mauritanie (FFRIM), est présent sur tous les canaux de communication possible, en plus d’avoir une communication professionnelle, optimisée et instantanée, qui montre le sérieux des dirigeants, sinon du Président Ahmed Yahya dans sa gestion de l’instance faîtière du football Mauritanien.

Ce n’est pas le cas avec la FECOFOOT, dirigée par Jean Guy Blaise Mayolas, dont la communication ressemble à celle d’une association sportive réunissant des joueurs amateurs. Aucun professionnalisme, aucune présence sur l’ensemble des canaux de communication disponibles à notre époque du tout numérique, en plus la diffusion des informations concernant les activités de la fédération, des sélections nationales n’est pas instantanée. Pourtant, ce n’est pas fautes d’absence de compétences au Congo, mais c’est tout simplement, le fait qu’au sein de la Fédération Congolaise de Football, on confie le travail de la communication à des personnes qui ne sont pas formées pour la mission et qui ne maîtrise pas les subtilités de la communication digitale et des réseaux sociaux. Il suffit de comparer la communication de la FECOFOOT à celle du club de football de Ligue 1 du Congo, AS Otohô, vous aurez les réponses à vos doutes.

En somme, Ahmed Yahya est un meilleur président de fédération de football que Jean Guy Blaise Mayolas, et ce n’est pas pour rien que le Président de la FIFA le cite comme référence à suivre. Cependant, cela ne veut pas dire que Jean Guy Blaise Mayolas ne peut pas faire comme le Mauritanien, nous pensons qu’il peut même faire plus, mais il devra faire le choix de s’entourer des personnes ressources ayant une autre vision, des idées novatrices pour faire évoluer le football, et surtout des personnes ayant les compétences ou les connaissances pour occuper les postes au sein de l’instance qu’est la FECOFOOT.