Football Congolais : Le très faible niveau de ligue 1 du Congo, qui devrait inquiéter la FECOFOOT
Maintenant que le championnat national direct de Ligue 1 de football du Congo a pris fin, des questions doivent se poser, à la fois sur le niveau technique et physique de ce championnat, mais aussi sur le spectacle offert, sur et en dehors du terrain. Cependant, point besoin d’avoir un doctorat en Science des sports pour déduire que le championnat national de football de Ligue 1 du Congo, est l’un des championnats des plus faibles et des plus médiocres du continent africain. Entre corruptions des arbitres, arrangements qu’obtiennent certains présidents de clubs par leur influence au sein de Comex de la FECOFOOT, rien n’est fait dans le bon sens pour que notre championnat soit compétitif, et permette à nos clubs de mieux rivaliser avec d’autres clubs africains, lors des compétitions de la CAF.
Ni spectacle grandeur nature pouvant attirer le public dans les stades, ni sponsors pouvant permettre à la FECOFOOT d’engranger des sous, le championnat national est médiocre, il faut le dire. N’ayant point peur d’utiliser les mots, car ce n’est que de cette manière que nous pourrons pousser au changement. Aujourd’hui, le football congolais n’attire plus comme il y a 20 ans. Des matchs comme Diables Noirs-Étoile du Congo ou CARA – Étoile du Congo, qui remplissaient les stades mettant la capite en ébullition, ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes. À cela, rien n’est fait par la FECOFOOT, pour faire bouger les choses. Que des réunions, des projets, mais rien de concret. L’incompétence règne en maître au sein du Comité Exécutif de la FECOFOOT.
AS Otoho, Diables Noirs, seules équipes de taille dans le championnat ?
Pour plusieurs observateurs du football congolais, qui suivent avec attention le championnat national direct de Ligue 1 du Congo, à part AS Otohô et Diables Noirs, les autres équipes congolaises du championnat national ne témoignent pas d’un niveau permettant à notre championnat d’être compétitif, sur le plan technique, mais aussi en matière de spectacle, de jeu, de qualité, d’intérêt et d’enjeu.
Aujourd’hui, les Congolais ne se précipitent plus pour aller assister des matchs au stade, tout simplement parce que les équipes ne proposent pas de la qualité sur le terrain. Suivre un match du championnat national de Ligue 1 du Congo, c’est comme suivre un match de jeunes de quartiers ou de mwana foot. Et même, certaines compétitions de mwana foot sont plus spectaculaires, en matière de spectacle, de jeu et de qualité, que certains matchs de Ligue 1 du Congo.
Les seules équipes qui proposent quelque chose, son AS Otoho, Diables Noirs et Étoile du Congo, il y a l’intention de jouer, de prendre son temps, de créer le déséquilibre, mais on constate tout de même que le niveau technique et physique est très faible et si le niveau technique des joueurs est faible, la qualité du championnat national sera médiocre.
AS Otoho règne, mais…
C’est un constat, nombreux sont les matches qui ont effectivement peu d’intérêt pour ceux qui parient sur la Ligue 1 du Congo : à une journée de la fin du championnat, l’AS Otoho championne depuis des semaines, avait plié l’affaire et a été sacrée championne pour la 6e fois consécutive. En pratique, seule la saison 2016/2017 avait vu le titre de champion de Ligue 1 échapper aux « Kali d’Oyo » d’AS Otoho, ce qui semblait bien normal, puisque le club d’Oyo venait d’accéder à la Ligue 1. Autant dire que ça commence à devenir répétitif, à l’heure où les championnats marocains, Algériens, Sénégalais, Sud-africains offrent régulièrement bien plus de suspense en haut du classement.
Pourquoi le très faible niveau de Ligue 1 du Congo, devrait inquiéter la FECOFOOT ?
Ce très faible niveau du championnat national phrase du Congo, devrait inquiéter plus d’un, mais en premier les dirigeants à la tête de la FECOFOOT. En effet, lorsqu’un championnat national est de très faibles niveaux techniquement et tactiquement, il est difficile, sinon impossible, pour les clubs issus de ce championnat d’obtenir de meilleurs résultats dans les compétitions continentales et intercontinentales.
Pour cela, il suffit de faire le bilan des différentes participations des clubs congolais en compétitions africaines. Ces cinq dernières années, aucun club congolais n’a réussi à atteindre une finale dans les deux compétitions africaines phares de la Confédération Africaine de Football : Total Énergies Champions Ligue et Total Énergie CAF Cup. Soit, ils sont éliminés dès les tours préliminaires, soit durant la phase de groupes, et ce, souvent, à cause des déficiences technique-tactique, mais aussi physique des joueurs. Cette année, l’élimination du Club des Diables Noirs en phase de groupes, on est une preuve palpable.
C’est la raison pour laquelle la fédération Congolaise de Football en coordination avec sa direction technique Nationale, devrait s’engager à réfléchir à mettre en place une stratégie visant à la fois à accompagner les clubs vers une véritable professionnalisation, mais aussi à développer un programme ou un lexique contenant des sortes de séances d’entraînements adaptées pour des clubs de niveau professionnels.
D’après quelques bruits de couloir, il se dit que la fédération Congolaise de Football à engager une démarche vers la professionnalisation du football congolais avec l’aide d’une société étrangère, soi-disant spécialisée dans le développement et dans le marketing sportif. Aussi, afin de donner une autre vision à son football, la FECOFOOT avait lancé un appel à recrutement pour le poste de Directeur Technique National, qui pour l’instant n’a toujours pas été pourvu.