Qatar – Équateur : les notes du match

Pour le premier match de son histoire dans la compétition et en ouverture de sa Coupe du monde 2022, le Qatar, très décevant, a logiquement chuté contre une valeureuse équipe d’Équateur (2-0) emmenée par Enner Valencia (doublé).

QATAR – ÉQUATEUR : LES NOTES DU MATCH

Après plus de quatre ans d’attente, le coup d’envoi du Mondial 2022 a enfin été sifflé à 17h, à l’Al Bayt Stadium. Pays organisateur, le Qatar, bousculé par plusieurs polémiques extra-sportives avant cette Coupe du monde, souhaitait s’imposer pour sa première sortie mondiale sur son sol. Mais pour cela, le pays du golfe était opposé à une séduisante formation de l’Équateur, étonnante lors des qualifications sud-américaines, de retour après son absence au dernier Mondial russe.

Mais dès le coup d’envoi de la rencontre, le Qatar a semblé déstabilisé par les événements et l’enjeu de cette rencontre. Sur la première occasion vers l’avant de l’Équateur, les défenseurs et le gardien des Al-Annabi se loupaient complètement. Torres, qui tentait un geste acrobatique, trouvait Valencia au second poteau, qui pouvait conclure de la tête (5e). Après utilisation du VAR, le but de l’Équateur est refusé pour une position discutable d’Estrada.

Le Qatar n’a rien réussi à faire
Mais quelques minutes plus tard, Al-Sheeb percutait Valencia dans la surface. D’une frappe croisée vers la droite du but, le joueur passé par West Ham ouvrait le score (1-0, 16e). En grande maîtrise en ce début de partie, l’Équateur allait rapidement se mettre à l’abri grâce à une belle tête de Valencia – bien trouvé par Preciado au second poteau – pour s’offrir le doublé (2-0, 31e). Côté qatarien, Almoez Ali, seul face au but, manquait le cadre de la tête (45e+1).

La seconde période était beaucoup moins animée. Toujours en pleine maîtrise technique, la Tricolor n’avait pas besoin de forcer pour enfoncer le score et n’était pas inquiétée par des Grenats trop timides au duel et toujours sur un faux rythme. Ibarra tentait sa chance de loin, mais Al-Sheeb pouvait détourner en corner (55e). Tranquille, l’Équateur réussit son entrée en lice, avant un gros test contre les Pays-Bas. En revanche, le Qatar devient la première équipe à s’incliner lors du match d’ouverture et devra montrer un meilleur visage contre le Sénégal.

L’homme du match : Valencia (7)
En bon capitaine, l’attaquant du Fenerbahçe, rapidement contrarié par la VAR (3e), a montré la voie à ses partenaires en inscrivant le premier but de cette Coupe du monde 2022 sur un penalty qu’il a lui-même obtenu (16e). Véritable poison pour la défense qatarie (9/13 duels gagnés), aussi bien au sol que dans les airs, l’ancien buteur de West Ham a vu double grâce à une puissante tête croisée pleine de rage (31e). Toujours dans les bons coups et menace constante pour les siens, Valencia a pleinement assumé son rôle, attirant déjà les projecteurs sur lui. Pas mal chahuté par les Qataris, l’ancien d’Everton, touché au genou, a été remplacé par Cifuentes en grimaçant (76e).

Qatar
Al-Sheeb (2) : sauvé par la VAR dès la deuxième minute, en dépit de sorties aériennes approximatives, le très expérimenté gardien qatarien a connu un début de match cauchemardesque, lui qui a également provoqué le penalty permettant à l’Équateur d’ouvrir le score (16e). Impuissant sur la tête du doublé d’Enner Valencia (31e), il a vécu un second acte beaucoup plus calme, uniquement marquée par une parade réussie (55e).

Pedro Miguel (3) : après une première période très compliquée, le piston droit d’Al-Sadd en a délivré une seconde bien plus calme. Très offensif, il a vu sa tête passer proche du cadre du portier équatorien (60e). Peu précis dans ses passes, auteur de nombreuses pertes de balle, il a également été à l’origine de multiples fautes d’antijeu commises sur les joueurs de la Tri.

Al-Rawi (2) : pas aidé par son coéquipier Pedro Miguel, Bassam Al-Rawi a connu une soirée à jouer au pompier de service. Dégageant à plusieurs reprises (7, record de son équipe) son camp des balles offensives jouées par les Équatoriens, le défenseur axial gauche a lui aussi été dépassé par la qualité de jeu et de vitesse démontrée par les visiteurs.

Khoukhi (2) : positionné au centre de la défense à trois alignée par Félix Sánchez, Boualem Khoukhi a eu beaucoup de mal à effectuer ses retours défensifs. Trop souvent pris dans son dos, le joueur de 32 ans a également été pris à défaut face à la vélocité d’Enner Valencia dans le jeu aérien.

Salman (3,5) : espoir du football qatarien, il a, lui aussi, très certainement été dépassé par la pression d’un premier match en Coupe du monde. Malgré quelques bonnes sorties de balle, il a eu de plus nombreuses difficultés sur le plan défensif. Très souvent positionné au niveau de sa ligne d’attaque, il n’a cependant pas su peser sur la défense adverse.

Hassan (4) : il a peut-être été le meilleur défenseur qatarien ce soir. Régulièrement positionné de sorte à combler les montées de Homam Ahmed sur son côté gauche, il a tenté d’apporter de sa qualité de jeu long pour faire remonter son bloc. En difficulté face aux percutants joueurs de l’Équateur, le joueur de 29 ans a paru vouloir compenser son manque de vitesse par son sens de l’anticipation.

Boudiaf (2,5) : une 109e sélection que, sur le plan sportif, le milieu de terrain aura à cœur d’oublier. Dominant dans le jeu aérien, il l’a cependant beaucoup moins été balle au pied. Souvent dépassé par l’intensité mise par les joueurs adverses, il a, à l’instar de son équipe, souvent dû plutôt effectuer un travail défensif plutôt qu’offensif.

Al-Haydos (2) : numéro 10 et capitaine de sa sélection, Hassan Al-Haydos n’aura eu que peu de ballons à tenter de négocier. À l’origine de la première et seule véritable occasion de son équipe à l’aube de la mi-temps (45e), il a cependant vécu une rencontre frustrante, constamment pris par la densité physique des joueurs adverses. Remplacé par Mohammed Waad (72e)

Hatem (3) : joueur de champ ayant touché le moins le ballon au terme du premier acte (19), le milieu de terrain d’Al-Arabi a tenté, sans réel succès, d’apporter sur le côté gauche de l’aire de jeu. Plus en vue à la sortie de balle, le numéro 6 qatarien n’aura jamais su s’imposer dans le cœur du jeu et aura commis plusieurs fautes dites « tactiques » pour essayer d’endiguer les vagues sud-américaines.

Almoez (2,5) : le meilleur buteur de l’Histoire de la sélection qatarienne n’a pas été en réussite à l’occasion de ce match inaugural. À la réception d’un bon centre d’Al-Haydos à quelques secondes de la mi-temps (45e), le buteur de 26 ans n’a cependant pas réussi à le convertir, malgré le bien qu’il aurait pu faire à ses coéquipiers. Remplacé par Mohammed Muntari (72e), qui s’est distingué d’une belle frappe à cinq minutes du terme de la rencontre.

Afif (4,5) : contraint à décrocher jusqu’à sa ligne défensive pour tenter de toucher quelques ballons, l’ailier gauche qatarien a cependant, par quelques fulgurances, montré qu’il était certainement un très bon manieur du cuir. Des qualités qui lui font également défaut, lui qui ne peut évidemment pas être à la création du jeu et à la finition des actions.

Équateur
Galindez (5) : le gardien de l’Équateur s’attendait peut-être à avoir plus de travail pour ce premier match de la Coupe du monde 2022. Le Qatar n’ayant cadré aucun tir, il faudra attendre le prochain match des Sud-Américains, contre les Pays-Bas, pour le voir à l’œuvre.

Preciado (7) : passeur décisif sur le deuxième but d’Enner Valencia grâce à un joli centre bien tendu, le joueur du KRC Genk a livré une partie pleine dans son couloir droit. Impeccable défensivement, il n’a jamais rien laissé à Afif, son vis-à-vis du jour, tout en apportant constamment le danger par ses montées et ses dédoublements. Il a peut-être pris moins d’initiatives en seconde période, quand son équipe a plus géré qu’autre chose.

F. Torres (6) : très solide, Félix Torres a rendu une copie très solide pour le premier match de son pays dans ce Mondial. Le défenseur de Santos Laguna n’a jamais été inquiété face aux Qataris et la charnière qu’il forme avec Hincapié a une nouvelle fois donné gage de satisfaction à son entraîneur, même si l’adversité très faible est à prendre en compte.

Hincapié (6) : le défenseur central équatorien a parfaitement muselé Afif, faisant parler notamment sa puissance dans les duels. Il a aussi fait parler sa qualité balle au pied quand il fallait allonger vers ses attaquants. Là aussi, si cela n’enlève rien à sa belle prestation, il est important de souligner que le joueur du Bayer Leverkusen n’a pas eu non plus grand-chose à faire.

Estupiñán (5) : ses appels et ses courses ont permis à l’Équateur de faire mal au Qatar dans la profondeur. Le joueur pisté par l’OL l’été dernier ayant finalement rebondi à Brighton a livré une prestation énergique. Parfois peut-être un peu trop éparpillé dans ses efforts, il a aussi affiché un petit manque de maîtrise technique à certains moments, ce qui pourrait coûter cher face à des gros morceaux de la compétition.

Plata (5) : le joueur du Real Valladolid, bien qu’extrêmement volontaire sur le pré du stade Al Bayt au Qatar et moins utilisé que son acolyte côté gauche, a pêché dans le dernier geste et la zone dangereuse (5 centres tentés, aucun réussi, 16 ballons perdus). Défensivement, il n’a pas manqué d’apporter son soutien à Preciado sur le côté droit, ce qui n’aura probablement pas échappé à son sélectionneur.

Mendez (6,5) : omniprésent défensivement, le milieu du Los Angeles FC a fait parler ses qualités et a rassuré devant sa défense aux côtés de Moisés Caicedo. Moins porté vers l’avant que ce dernier et venant de greffer dans une défense à 3 en phase de possession pour permettre à ses latéraux d’évoluer un cran plus haut, il s’est contenté de parfaitement tenir son rôle, tout en distillant quelques caviars devant. Averti pour une semelle sur Afif (56e).

Caicedo (6) : pour son premier match en Coupe du monde, il n’a pas eu à forcer son talent pour régner dans l’entrejeu. Sa projection vers l’avant et son avant-dernière passe pour Preciado ont été décisives sur le 2ème but de Valencia (31e). Averti pour un tacle en retard sur Pedro Miguel (29e), la pépite de Brighton a montré une petite partie de son talent, qui éclaboussera peut-être ce Mondial 2022.

Ibarra (5,5) : formant un duo intéressant dans le couloir gauche avec Estupiñán, l’homme évoluant au Mexique, à Pachuca, s’est pas mal distingué offensivement par ses courses à répétition. Il a usé les défenseurs du pays hôte de ce Mondial. Peut-être au détriment de sa lucidité offensive. Il a manqué de justesse dans le dernier geste, en témoigne cette frappe repoussée par le portier adverse (55e). Remplacé par Sarmiento (68e), auteur d’une entrée remarquée.

Estrada (5) : Valencia a pris toute la lumière pour ce premier match de l’Équateur au Mondial 2022, mais l’attaquant de Cruz Azul (Mexique) n’a pas à rougir de sa prestation. Si c’est lui qui se trouve en légère position de hors-jeu sur le but refusé à son capitaine d’entrée de jeu (3e), il s’est bien battu et a exercé un pressing efficace pour gêner la relance adverse. Offensivement, il devra attendre pour briller puisqu’il n’a rien eu à se mettre sous la dent et a souvent décroché loin de la surface qatarie.

E. Valencia (7) : notre homme du match, voir ci-dessus.

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