Football Féminin au Congo : Cameroun, Maroc, Bénin, Côte d’Ivoire, ailleurs les championnats de foot féminin vont de plain, au Congo les clubs de foot féminin sont toujours au repos

𝐂𝐚𝐦𝐞𝐫𝐨𝐮𝐧, 𝐁𝐞́𝐧𝐢𝐧, 𝐌𝐚𝐫𝐨𝐜, 𝐂𝐨̂𝐭𝐞 𝐝’𝐈𝐯𝐨𝐢𝐫𝐞, 𝐑𝐃𝐂, partout en Afrique, les championnats nationaux de football féminin vont de plain. Certains championnats nationaux de football féminin sont même à plus de 5 journées, comme ceux organisés par les Fédérations Camerounaises, Marocaines, Ivoiriennes et Béninoises de football. Permettant ainsi aux clubs de mieux se préparer pour les prochaines échéances de la Ligue Champions Féminine CAF. Cependant, au Congo, et ce contrairement aux actions concrètes et pragmatiques menées par les fédérations de football sœurs, visant à contribuer à la dynamique de leur championnat de football féminin, de facto au développement du football dans son ensemble, la Fédération Congolaise de Football Officiel et sa Ligue Nationale de Football Féminin, peinent à suivre le bon exemple et traînent les pieds.

Oui, tout est à la traîne ! La Fédération Congolaise de Football continue à conduire la même politique du football féminin, que celle menée par les anciens Comités dans les années 2008, aucune vision, aucun plan « Maréchal » de développement de football féminin, en  espérant avoir de meilleurs résultats, ce qui est tout a fait impossible. Ne dit-on pas, les mêmes causes produisent les mêmes résultats ?

Après les 𝐞́𝐜𝐡𝐞𝐜𝐬 𝐝𝐞𝐬 𝐃𝐢𝐚𝐛𝐥𝐞𝐬 𝐑𝐨𝐮𝐠𝐞𝐬 𝐃𝐚𝐦𝐞𝐬 𝐔𝟐𝟎 𝐞𝐭 𝐒𝐞𝐧𝐢𝐨𝐫𝐬, 𝐞́𝐥𝐢𝐦𝐢𝐧𝐞́𝐞𝐬 𝐫𝐞𝐬𝐩𝐞𝐜𝐭𝐢𝐯𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞𝐬 𝐪𝐮𝐚𝐥𝐢𝐟𝐢𝐜𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐚̀ 𝐥𝐚 𝐂𝐨𝐮𝐩𝐞 𝐝𝐮 𝐦𝐨𝐧𝐝𝐞 𝐂𝐨𝐥𝐨𝐦𝐛𝐢𝐞 𝟐𝟎𝟐𝟒 𝐞𝐭 𝐚̀ 𝐥𝐚 𝐂𝐀𝐍 𝐅𝐞́𝐦𝐢𝐧𝐢𝐧𝐞 𝐌𝐚𝐫𝐨𝐜 𝟐𝟎𝟐𝟒, mais aussi l’𝐞́𝐜𝐡𝐞𝐜 𝐝𝐞 𝐀𝐒 𝐄𝐩𝐚𝐡 𝐍𝐠𝐚𝐦𝐛𝐚 au 𝐭𝐨𝐮𝐫𝐧𝐨𝐢 𝐪𝐮𝐚𝐥𝐢𝐟𝐢𝐜𝐚𝐭𝐢𝐟 𝐚̀ 𝐥𝐚 𝐋𝐢𝐠𝐮𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐜𝐡𝐚𝐦𝐩𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐟𝐞́𝐦𝐢𝐧𝐢𝐧𝐞 𝐂𝐨̂𝐭𝐞 𝐝’𝐈𝐯𝐨𝐢𝐫𝐞 𝟐𝟎𝟐𝟑, il est plus qu’évident de reconnaître que notre football féminin est malade et nécessite des soins appropriés.

L’une des principales causes ayant conduit Epah Ngamba et les sélections nationales des Diables Rouges du Congo Dames football à échouer durant toutes ses phases de qualification, c’est l’absence d’un championnat national de football féminin digne de ce nom. Très peu matchs au cours de la saison sportive 2022-2023, interruption après quelques journées, puis reprise autour d’un mini tournoi de Play-Off de cinq jours. Dans ces conditions, il est impossible pour nos footballeuses de rivaliser avec des adversaires, qui elles évoluent dans des championnats ayant pas moins de 25 journées, sans interruption, en plus des coupes nationales. Voilà où se situe le nœud du problème, avant de parler des politique de sensibilisation et de développement de la pratique du football féminin au Congo.

En effet, s’il faut à la fois mener en amont des politiques de sensibilisation et de développement de la pratique du football féminin, mission assignée à la Commission Permanent en Charge du football féminin de la FECOFOOT, il faut déjà capitaliser l’existant. Et l’existant, c’est le championnat national de football féminin, afin de permettre aux clubs d’être les premières vitrines du football féminin, comme on le voit au Bénin, en Côte d’Ivoire, au Cameroun. On constate que l’organisation régulière des championnats nationaux de football féminin dans ces pays, avec les communications sur les réseaux sociaux des clubs féminins, mettant en avant leurs joueuses, de plus en plus de jeunes filles marocaines, Camerounaises, Ivoiriennes, et Béninoises, s’intéressent au football féminin. Ce qui n’est pas le cas au Congo Brazzaville.

Tenez par exemple, à ce jour, aucune communication n’a encore été faite en ce qui concerne la date probable de début du championnat national de football féminin du Congo Brazzaville, saison 2023-2024, alors que les clubs de football féminin sont toujours en attente d’un top départ, afin de démarrer leur pré-saison, à savoir : 𝐬𝐞𝐧𝐬𝐢𝐛𝐢𝐥𝐢𝐬𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧, 𝐝𝐞́𝐭𝐞𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧, 𝐫𝐞𝐜𝐫𝐮𝐭𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐞𝐭 𝐩𝐫𝐞́𝐩𝐚𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧, 𝐭𝐨𝐮𝐫𝐧𝐨𝐢 𝐝𝐞 𝐦𝐢𝐬𝐞 𝐞𝐧 𝐣𝐚𝐦𝐛𝐞𝐬…

Malgré les propos rassurants du Président de la FECOFOOT, M. Jean Guy Blaise MAYOLAS, à propos du football féminin, lors d’une interview, on le cite « La FECOFOOT croit au football féminin au Congo…« ; dans les faits, et sur le terrain, il n’y a aucun changement majeur, démontrant une volonté de l’instance faîtière à contribuer au développement du football féminin au Congo.

Des pays comme le Bénin, le Maroc, le Sénégal, même la RDC, qui étaient nettement en retard sur le football féminin par rapport au Congo, ont réussi à dépasser largement notre pays, grâce une politique pragmatique, et de sensibilisation de leurs fédérations de football. La Fédération Béninoise de Football, a réussi par exemple en moins de 5 ans, à créer deux divisions de football féminin, et doubler le nombre de clubs de football féminin, sur l’ensemble de son territoire, passant de 10 clubs à pratiquement 30 clubs. Malgré le nombre de clubs croissants, la Fédération Béninoise de Football, arrive à organiser un championnat national de football féminin qui se joue en aller-retour, et sans interruption.

Ainsi, nous en droit de nous poser la question de savoir, ce qui bloque la Fédération Congolaise de Football et sa Ligue Nationale de Football Féminin (LINAFF), à organiser un bon championnat national de football féminin au Congo, qui ne comprend que 10 clubs ? Allez-y comprendre !

Au travers de notre média, c’est l’ensemble des clubs de football féminin congolais, qui espèrent recevoir une note circulaire de la FECOFOOT et de la LINAFF, fixant la date effective du début du championnat national de football féminin saison 2023-2024 au Congo, et ce, sans interruption. Le championnat doit se jouer dans la durée, afin de permettre un bon suivi des joueuses, dans la formation et le développement athlétique. Aussi, il y a le format du championnat. Le souhait des clubs de football féminin congolais, c’est d’avoir un championnat que se joue en aller-retour, où les clubs féminins se déplacent entre Brazzaville et Pointe-Noire, pour y affronter leurs homologues et que le championnat puisse compter pas moins de 20 matchs dans la saison, hors Coupe du Congo.

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